Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
♦ « Là, là, guerrier fougueux ! est-ce ainsi qu’un moine doit combattre ?» Apologétique de l’écolâtre Bérenger, contre saint Bernard. « Un homme vraiment pieux et inspiré de la grâce du Seigneur. » Luther. ♦ « Il ne dédaignait ni les plus pauvres, ni les plus abjects... il n’épargnait ni les princes, ni les potentats, ni les évêques, ni les cardinaux, ni les papes... » Bossuet : Panégyrique de saint Bernard. ♦ « Dernier des Pères, mais non inégal aux premiers... » Mabillon. ♦ «... Il serait difficile de trouver dans l’histoire un pareil maroufle, à la fois traître et politique... [il] ne protégeait que la plus épaisse bêtise monacale... et toutes ses qualités se bornaient à la prudence et à l’hypocrisie... » Schiller (lettre à Goethe, 17 mars 1802).
«
Saint Bernard de Clairvaux
1090-1153
Fils de seigneur, mais de nature timide et mystique, cet extraordinaire personnage devait
être le plus grand homme de son temps, et le plus mêlé aux affaires du monde, dont
pourtant il ne rêvait que de s'isoler.
Entré très jeune dans l'ordre de Cîteaux, il devait
bientôt fonder l'abbaye de Clairvaux (1115) dont, en trente-huit années, devaient naître
trente-huit abbayes.
Son austérité, opposée au goût de la somptuosité des Clunisiens,
devait inspirer l'admirable architecture cistercienne, si différente de celle des cathédrales
contemporaines.
Son puissant esprit d'ordre et de synthèse fit de lui un grand serviteur de
l'unité de l'Église et le principal élément de concorde et d'apaisement d'un siècle violent.
Il
s'opposa à tout ce qui pouvait altérer la pureté du dogme ou des m œ urs : en France, il
rétablit la paix entre le comte de Champagne et le roi Louis VII et s'efforça de ramener la
société féodale à plus de justice et de charité.
Il prit le parti d'lnnocent II contre l'antipape
Anaclet, fit condamner certaines doctrines d'Abélard, prêcha la deuxième Croisade et
s'opposa vivement aux massacres de Juifs prêchés par le moine Raoul.
Il appuya Hugues
de Payns, fondateur de l'ordre des Templiers, et rédigea lui-même la règle de ces
chevaliers, en tenant compte, avec beaucoup de bon sens, de la vie qu'ils devaient mener.
On a pu dire qu'il n'est pas un événement important du milieu du XIIe siècle auquel n'ait
pas été mêlé ce prodigieux homme d'action, devenu tel par esprit de devoir alors qu'il
n'aspirait qu'à la solitude des bois et à la contemplation..
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