Sacha Guitry

« Sacha Guitry « Je suis contre les femmes...

tout contre.

»Auteur majeur du théâtre de boulevard, Sacha Guitry est aussi célèbre pour ses bons mots que pour sa misogynielégendaire.

Témoin attentif des mœurs de son époque, Guitry est aussi un observateur avisé du passé comme leprouvent ses grandes fresques historiques au cinéma.Fils du grand comédien Lucien Guitry, Sacha est un auteur prolifique.

Il écrit entre 1901 et 1953 pas moins de centtrente pièces de théâtre.

Une puissance de travail hors du commun.

Il commence à dix-sept ans avec Le Page, unopéra-bouffe en un acte.

La fréquentation assidue de la haute société parisienne lui sert de matière principale pourses créations.

Faisons un rêve (1918), Quadrille (1937) ou N'écoutez pas, mesdames (1942) représentent cethéâtre de divertissement qui a fait la gloire de Sacha Guitry.

Un monde élégant, peuplé de maris trompés et defemmes légères, qui n'a pas d'autres ambitions que de faire rire.

Le mot d'esprit, la fantaisie et la verve facilemettent en valeur des personnages et des situations, imaginés dans le seul but de divertir.Les intellectuels et la critique lui reprochent souvent sa superficialité.

Ses personnages seraient creux et lavirtuosité des dialogues ne servirait que la vanité de Guitry.

Il arrive en effet que ce cynique se prenne pour ungrand seigneur des mots.

Une virtuosité qui peut s'avérer parfois terriblement blessante pour les femmes.

Le « sexefaible » reste sa cible favorite.Mais Sacha Guitry n'est pas seulement le « boule- vardier de la Belle Époque », c'est aussi le père du théâtre filmé.Il a tourné près de trente-trois films dont deux chefs-d'œuvre : le Roman d'un tricheur (1936) et la Vie d'un honnêtehomme (1952).

Mais ce sont surtout ses adaptations historiques qui ont le plus marqué, en particulier Si Versaillesm'était conté (1953) et le Diable boiteux (1948) où Guitry incarne Talleyrand, un personnage taillé à sa mesure.Grand mondain, Sacha Guitry est élu à l'académie Goncourt en 1939.

Peintre des illusions de l'amour et de sesmultiples variations, il se marie cinq fois.

Il confie à sa dernière épouse : « Vous serez ma veuve.

Vous me fermerezles yeux et vous ouvrirez mes tiroirs.». »