SAADI
Publié le 17/05/2020
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«
SAADI
1184-?
MocHARR1F·ED-DIN - connu sous son nom de plume, Saadi (Sa'dï) qu'il prit en l'hon
neur du protecteur de son père :le prince de Chiraz, Saad ben Zengui - naquit en cette ville,
au cours des dernières années du xne siècle.
Pour sa naissance, comme pour son décès, on
hésite entre plusieurs dates.
A Chiraz régnait alors la dynastie des Salghoris.
Après y avoir
passé sa jeunesse,
Saadi continua ses études à l'Université de Bagdad : il s'y pénétra de mys·
ticisme et inaugura la série de ses voyages par un pèlerinage à La Mecque où il devait retourner
plusieurs fois.
En maint passage de ses œuvres, il fait de claires allusions à sa vie errante : si l'on
tend à mettre en doute certains épisodes de ces voyages (notamment dans l'Inde), il visita ce pays,
l'Asie centrale
et occidentale, l'Egypte, l'Abyssinie et peut-être une partie de l'Afrique du Nord.
L'itinéraire de ses voyages reste conjectural.
En son ensemble, sa vie, comme son œuvre,
donne une impression d'harmonie malgré les épreuves qui la traversent.
Elle se partage en trois
périodes,
chacune d'une trentaine d'années : enfance et années d'études, voyages, retour au pays
natal et longue vieillesse.
Vers le milieu du xme siècle, le poète regagna Chiraz, riche de l'expé
rience
et du savoir acquis en diverses régions.
La même dynastie régnait à Chiraz, payant tribut
au grand Khan des Mongols qui se préparait à détruire le califat de Bagdad en 1258.
Le prince
de Chiraz, se déclarant vassal du sultan mongol de Perse, réussit à se ma~ntenir dans ses domaines,
protégea savants
et littérateurs.
Saadi écrivit une série de poèmes en l'honneur de ce prince,
puis des sultans mongols
et de leurs ministres.
Puisant au trésor de récits, d'anecdotes et de réflexions
qu'il avait amassé durant ses voyages, il se rendit promptement célèbre par ses deux recueils :
le
Boustân (1257), et le Golestân (1258).
Sa tombe, qui subsiste aux lieux où il termina sa vte,
presque centenaire, devint un objet de pèlerinage.
L•œuvRE de Saadi comprend : une demi-douzaine d'opuscules èn prose; douze recueils de
poésie; le Boustân; le Golestân.
Les opuscules sont des dissertations : exhortations à quitter les vanités de ce bas-monde,
supériorité
de la raison sur le sentiment, conseils adressés aux princes, tels en sont les principaux
sujets.
Le poète y donne libre cours à son goût pour les réflexions morales; il présente ses conseils
et ses fines observations sur un ton de grâce souriante et de simplicité qui l'apparente à saint
François
de Sales; de plus, ce faisant, il porte à leur perfection les développements moraux que
l'on note à toute époque dans la littérature persane, car ils répondent à l'une des tendances
maîtresses
de l'esprit iranien.
Saadi cède volontiers à cette inspiration morale dans ses poésies
de caractère officiel -odes solennelles (qacîda), panégyriques, élégies funèbres -, ce qui ne
laisse pas d'en alourdir patfois l'allure.
Supérieurs à celles-ci sont les quatre recueils de petites
odes
(ghazal) où il se laisse aller plus librement à son inspiration, célébrant la grandeur de Dieu,
chantant la nature, l'amitié, surtout l'amour et ses inquiétudes.
Bien qu'en ce dernier thème
Saadi et sa mère.
Miniature indienne (xvu1• siècle).
Ms.
pnsan 976.
Bibl.
Nat., Paris.
Plwlo S.P.B.N.
--------------------.,..
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