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Rwanda (2002-2003): Le règne de la terreur

Publié le 23/09/2020

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« Rwanda (2002-2003): Le règne de la terreur 2003 aura été une année décisive pour la consolidation du pouvoir politique qui s'est imposé depuis la fin de la guerre civile et du génocide en juillet 1994. Le 26 mai, un référendum a validé une nouvelle Constitution mettant fin à dix années de «transition», puis dès le résultat connu (une majorité de «oui», toute campagne en faveur du «non» ayant été interdite).

Les dates des scrutins présidentiel et législatifs ont été fixées respectivement au 25 août et au 29 septembre 2003.

L'accélération du calendrier politique correspondait au durcissement d'un régime soucieux de parachever l'élimination de toute opposition.

Après l'arrestation, le 19 avril 2002, de l'ex-président de la République Pasteur Bizimungu, accusé d'atteinte à la sûreté de l'État pour avoir tenté de créer un nouveau parti, les autorités ont conduit une politique combinant intimidations, arrestations, disparitions et assassinats.

Le 30 mars 2003, la fuite en Ouganda d'officiers supérieurs, dont le général Emmanuel Habyarimana, qui avait occupé jusqu'en novembre 2002 le poste de ministre de la Défense, a déclenché un vaste mouvement de répression.

Parmi les «disparitions» les plus marquantes figurait celle du lieutenant-colonel Augustin Cyiza, issu des ex-forces armées rwandaises et ancien vice-président de la Cour suprême, grande personnalité morale et politique.

En avril et mai 2003, la procédure de suspension pour «divisionnisme» du parti MDR (Mouvement démocratique républicain, le plus ancien et important parti du pays) par l'Assemblée nationale et le gouvernement éliminait le seul cadre politique encore indépendant et représentatif. Parallèlement, le Rwanda entretenait la tension régionale dans un environnement pourtant marqué par des avancées politiques majeures dans les conflits au Congo (-Kinshasa) et au Burundi.

Soumis à de fortes pressions internationales, le Rwanda avait accepté le 30 juillet 2002 de signer un accord de paix avec le Congo (-Kinshasa) dont il occupait de larges portions du territoire.

L'accord prévoyait le désarmement et le rapatriement par la MONUC (Mission des Nations unies pour le Congo) des groupes armés rwandais hostiles au régime de Kigali et combattant jusqu'alors dans les rangs des forces armées congolaises en échange du retrait de l'Armée patriotique rwandaise (APR) du territoire congolais.

Mais ses alliés congolais se révélant incapables de contrôler les régions dont l'APR se retirait, celle-ci s'est réengagée sur toute la frontière septentrionale au début 2003 et a supplanté le long de la frontière ougandaise les mouvements de rébellion jusque-là soutenus par les forces armées de ce pays, faisant peser la crainte d'une attaque contre l'Ouganda.

Le 30 mai 2003, le Conseil de sécurité des Nations unies mandatait une force internationale sous commandement français chargée notamment de sécuriser la ville de Bunia, dans la province de l'Ituri proche de la frontière ougandaise, et de neutraliser les milices prorwandaises qui venaient de s'en emparer alors qu'elle était sous protection de la MONUC. Le Rwanda manifesta ausitôt les limites qu'il tolérait en lançant une vaste offensive militaire parachevant son contrôle sur l'ensemble de la région, au moment même où une mission des représentants du Conseil de sécurité se déplaçait sur le terrain début juin, submergeant alors la ville de Bunia et les provinces ougandaises limitrophes de centaines de milliers de déplacés et réfugiés congolais.. »

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