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Russie (2001-2002): Les ambiguités du «phénomène Poutine»

Publié le 23/09/2020

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« Russie (2001-2002): Les ambiguités du «phénomène Poutine» Deux ans après l'accession au pouvoir du successeur de Boris Eltsine, le «phénomène Poutine» persistait, 70 % des Russes interrogés déclarant leur intention d'accorder au président en exercice leur suffrage lors des prochaines élections.

Si Vladimir Poutine n'avait pas opéré de miracles, il n'engendrait pas non plus de crises majeures, et ses actions, en dépit de leur caractère parfois contradictoire, introduisaient une clarté que la population appréciait après les années de transition convulsives.

Certaines ambiguïtés n'en demeuraient pas moins. Une démocratie maîtrisée ou dirigée ? La transformation du paysage politique s'est poursuivie.

Les proches du président, issus du «groupe de Saint-Pétersbourg» ou des services spéciaux, ont continué de remplacer des personnalités associées au «clan Eltsine», que ce soit à des fonctions ministérielles (Sergueï Ivanov à la Défense, mars 2001), à des postes de contrôle (Mikhaïl Fradkov à la police fiscale, mars 2001), ou à des missions économiques (Alekseï Miller à la tête du conglomérat Gazprom). La «verticale du pouvoir» (autrement dit la reprise en main des régions par le Centre) réaffirmée en 2000 a fait son chemin.

La fronde des gouverneurs a été mise en sourdine, même si l'harmonisation des législations régionales et centrales n'était pas achevée ; et, si certains d'entre eux ont arraché l'autorisation de briguer un troisième mandat, ils ont perdu leur principale tribune, le Conseil de la Fédération, passé sous la direction d'un proche du chef de l'État, Sergueï Mironov (décembre 2001). Les autorités régionales n'y siègent plus en personne, mais désignent des représentants dont le profil (hauts fonctionnaires ou émissaires de grands groupes financiers et industriels) confirme que la Chambre haute a pour vocation de remplir des fonctions de lobbying, le débat politique n'étant décidément pas à l'ordre du jour.

La docilité est devenue également le lot de la Douma (Parlement) qui adopte, plus ou moins rapidement, tous les projets de loi gouvernementaux.

L'alliance des anciens rivaux de la campagne électorale de 1999 assure une majorité présidentielle (238 sièges sur 450), avec la fusion des partis Edinstvo («Unité», dirigé par Sergueï Choïgou, ministre des Situations d'urgence) et Patrie-Toute la Russie (avec notamment le maire de Moscou, Iouri Loujkov) en un groupe, Russie unitaire, qui a pu être qualifié de «parti du pouvoir».

L'échiquier politique a été clarifié avec, en théorie, une coalition centriste, une aile gauche constituée par le Parti communiste, et une aile droite représentée par l'Union des forces de droite.

En pratique, le parti Iabloko, qui joua longtemps le rôle d'une opposition libérale soucieuse d'équité sociale, a été marginalisé, la base de l'Union des forces de droite s'est effritée et les transfuges de ces deux partis, traversés par de nombreuses scissions, ne sont pas arrivés à constituer un vrai groupe d'opposition.

Quant au Parti communiste, il a vu en mars 2002 ses positions fragilisées par la perte de ses présidences de commissions à la Douma, tandis que le refus du président (communiste) de l'Assemblée, Guennadi Seleznev, de démissionner de son poste comme le lui demandait le chef de son parti, Guennadi Ziouganov (ce qui lui a. »

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