russe, n.
Publié le 08/12/2021
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russe, n.m., langue appartenant à la branche slave de la famille indo-européenne.
Comme toutes les langues slaves modernes, il dérive plus directement d'une langue
qui fut, jusqu'au VIe siècle environ, l'idiome commun de toutes les tribus slaves et qu'on
appelle slave commun : cette langue n'est pas attestée directement par les textes, mais
on en restitue les grandes lignes par la méthode comparative. L'unité des tribus slaves
s'étant disloquée par suite de migrations diverses, le slave commun s'est scindé en trois
grands groupes linguistiques, d'après lesquels on classe aujourd'hui les langues slaves :
slave oriental (russe, ukrainien, blanc-russe), slave occidental (polonais, tchèque,
slovaque), slave méridional (slovène, serbo-croate, macédonien, bulgare).
La forme écrite la plus ancienne que nous connaissions est le vieux slave, dans lequel
Cyrille et Méthode traduisirent les Écritures : c'est, en fait, du bulgaro-macédonien du
IXe siècle. Sous l'influence des parlers locaux, cette langue d'église a évolué et abouti
aux divers slavons, dont le plus important, le slavon russe, est la langue de l'Église
orthodoxe slave. Pendant plusieurs siècles, le slavon russe fut la langue littéraire de la
Russie kiévienne, puis souzdalienne et enfin moscovite, mais la langue parlée, le vieux
russe, se développa parallèlement. Le russe, parler populaire, devint la langue officielle
de la principauté de Moscou, vers la fin du XVe siècle. Il s'enrichit de nombreux
emprunts, turco-tatars sous la domination mongole (XIIIe -XVe siècle), polonais à
l'époque du « temps des troubles » (début du XVIIe siècle), hollandais, allemands et
français sous Pierre le Grand (début du XVIIIe siècle). Le russe moderne est un
amalgame du parler populaire et du slavon, que la Grammaire de Lomonossov, parue
en 1755, codifia et consacra en tant que langue littéraire. De nombreux doublets,
comme gorod, russe, et grad, slavon, signifiant tous deux « ville », attestent cette
double origine. L'ascension de la Russie au rang de grande puissance, l'épanouissement
de sa littérature au XIXe siècle ont fait pénétrer beaucoup de mots étrangers, termes
concrets ayant trait à la civilisation matérielle importée d'Occident, termes abstraits
permettant l'expression d'idées nouvelles, encore que le russe ait souvent préféré le
procédé du calque à celui de l'emprunt. Depuis 1917, les néologismes se sont multipliés.
Bon nombre d'entre eux sont des abréviations combinant des éléments de plusieurs
autres mots, ou même des initiales : ainsi kolkhoz e st formé à partir de kollektivnoïé
khoziaïstvo (exploitation collective) ; T ass e st composé des initiales de T élégrafnoïe
Aguenstvo Sovietskovo Soïouza (Agence télégraphique de l'Union soviétique).
Le russe n'est pas uniforme : au cours des siècles, la langue des Slaves orientaux
s'est diversifiée en dialectes. Le russe littéraire s'est développé sur la base des parlers
dits « grand russe » de la région de Moscou ; deux dialectes du vieux russe, le blancrusse et le petit russe, ou ukrainien, sont devenus de véritables langues, qui étaient
officiellement reconnues comme telles par le gouvernement soviétique.
Le russe est écrit dans l'alphabet dit cyrillique : de nombreuses lettres rappellent
celles de l'alphabet grec, dont il dérive. La langue présente quatre caractéristiques
importantes. Tout d'abord, le russe comporte une morphologie complexe : les
déclinaisons, masculine, féminine ou neutre ont six cas ; le système des noms de
nombre, particulièrement compliqué, garde des vestiges du duel de l'indo-européen ; la
conjugaison est pauvre en temps, mais tout verbe comporte deux formes,
correspondant à des nuances de sens et à des emplois différents, selon que l'action est
considérée dans son accomplissement (aspect imperfectif) ou dans son résultat (aspect
perfectif). D'autre part, le russe utilise une syntaxe souple, un vocabulaire très riche et
un accent mobile qui conditionne la prononciation.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
cyrillique (alphabet)
Lomonossov Mikhaïl Vassilievitch
Russie - Arts - Littérature - Introduction
russification
slaves (langues)
slavon
russe, n.m., langue appartenant à la branche slave de la famille indo-européenne.
Comme toutes les langues slaves modernes, il dérive plus directement d'une langue
qui fut, jusqu'au VIe siècle environ, l'idiome commun de toutes les tribus slaves et qu'on
appelle slave commun : cette langue n'est pas attestée directement par les textes, mais
on en restitue les grandes lignes par la méthode comparative. L'unité des tribus slaves
s'étant disloquée par suite de migrations diverses, le slave commun s'est scindé en trois
grands groupes linguistiques, d'après lesquels on classe aujourd'hui les langues slaves :
slave oriental (russe, ukrainien, blanc-russe), slave occidental (polonais, tchèque,
slovaque), slave méridional (slovène, serbo-croate, macédonien, bulgare).
La forme écrite la plus ancienne que nous connaissions est le vieux slave, dans lequel
Cyrille et Méthode traduisirent les Écritures : c'est, en fait, du bulgaro-macédonien du
IXe siècle. Sous l'influence des parlers locaux, cette langue d'église a évolué et abouti
aux divers slavons, dont le plus important, le slavon russe, est la langue de l'Église
orthodoxe slave. Pendant plusieurs siècles, le slavon russe fut la langue littéraire de la
Russie kiévienne, puis souzdalienne et enfin moscovite, mais la langue parlée, le vieux
russe, se développa parallèlement. Le russe, parler populaire, devint la langue officielle
de la principauté de Moscou, vers la fin du XVe siècle. Il s'enrichit de nombreux
emprunts, turco-tatars sous la domination mongole (XIIIe -XVe siècle), polonais à
l'époque du « temps des troubles » (début du XVIIe siècle), hollandais, allemands et
français sous Pierre le Grand (début du XVIIIe siècle). Le russe moderne est un
amalgame du parler populaire et du slavon, que la Grammaire de Lomonossov, parue
en 1755, codifia et consacra en tant que langue littéraire. De nombreux doublets,
comme gorod, russe, et grad, slavon, signifiant tous deux « ville », attestent cette
double origine. L'ascension de la Russie au rang de grande puissance, l'épanouissement
de sa littérature au XIXe siècle ont fait pénétrer beaucoup de mots étrangers, termes
concrets ayant trait à la civilisation matérielle importée d'Occident, termes abstraits
permettant l'expression d'idées nouvelles, encore que le russe ait souvent préféré le
procédé du calque à celui de l'emprunt. Depuis 1917, les néologismes se sont multipliés.
Bon nombre d'entre eux sont des abréviations combinant des éléments de plusieurs
autres mots, ou même des initiales : ainsi kolkhoz e st formé à partir de kollektivnoïé
khoziaïstvo (exploitation collective) ; T ass e st composé des initiales de T élégrafnoïe
Aguenstvo Sovietskovo Soïouza (Agence télégraphique de l'Union soviétique).
Le russe n'est pas uniforme : au cours des siècles, la langue des Slaves orientaux
s'est diversifiée en dialectes. Le russe littéraire s'est développé sur la base des parlers
dits « grand russe » de la région de Moscou ; deux dialectes du vieux russe, le blancrusse et le petit russe, ou ukrainien, sont devenus de véritables langues, qui étaient
officiellement reconnues comme telles par le gouvernement soviétique.
Le russe est écrit dans l'alphabet dit cyrillique : de nombreuses lettres rappellent
celles de l'alphabet grec, dont il dérive. La langue présente quatre caractéristiques
importantes. Tout d'abord, le russe comporte une morphologie complexe : les
déclinaisons, masculine, féminine ou neutre ont six cas ; le système des noms de
nombre, particulièrement compliqué, garde des vestiges du duel de l'indo-européen ; la
conjugaison est pauvre en temps, mais tout verbe comporte deux formes,
correspondant à des nuances de sens et à des emplois différents, selon que l'action est
considérée dans son accomplissement (aspect imperfectif) ou dans son résultat (aspect
perfectif). D'autre part, le russe utilise une syntaxe souple, un vocabulaire très riche et
un accent mobile qui conditionne la prononciation.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
cyrillique (alphabet)
Lomonossov Mikhaïl Vassilievitch
Russie - Arts - Littérature - Introduction
russification
slaves (langues)
slavon
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