Rudolph Virchow (1821-1902)
Publié le 22/05/2020
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VIRCHOW Rudolf. Pathologiste allemand. Né le 13 octobre 1821 à Schivelbein en Poméranie, mort à Berlin le 5 septembre 1902. Fils d’hôtelier, il partit pour Berlin en 1839 et y commença ses études de médecine comme élève à la Pépinière. Très vite, cependant, ses dons de chercheur s’imposèrent, et dès 1846 il est prosecteur à l’hôpital de la Charité de Berlin. L’année suivante, chargé de cours à l’Université, il fonda avec Reinhardt les Archives d’anatomie pathologique et de physiologie. En 1849, il est nommé professeur titulaire d’anatomie pathologique à l’Université de Wurtzbourg et la quitte en 1856 pour celle de Berlin où il demeura jusqu’à la fin de ses jours. Virchow se fit le champion de la nouvelle idée de la pathologie cellulaire dans laquelle on veut voir la défaite de la doctrine des humeurs, dans la mesure où cette dernière n’y subsiste pas plus qu’il n’y paraît (1858). C’est lui qui lança l’aphorisme devenu fameux : « Omnis cellula e cellula. » Virchow était de tempérament combatif; en politique, ennemi acharné de Bismarck, car il avait eu, avant que celui-ci ne tienne le pouvoir, une existence politique active. Il avait été élu en 1848 à l’assemblée de Francfort au sein de laquelle il ne put d’ailleurs siéger, n’ayant pas trente ans. Il fut ensuite élu deux fois à la chambre des députés, en 1860 et en 1871, et fut l’un des fondateurs du parti constitutionnel progressiste. Il eut des discussions scientifiques notamment avec Koch, spécialement au sujet de la découverte faite par ce dernier du bacille de la tuberculose. Son œuvre principale est la Pathologie cellulaire publiée à Berlin en 1858. Il a laissé son nom à l’encéphalite congénitale aiguë (maladie de Virchow).
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Rudolph Virchow
1821-1902
Dans une famille qui depuis des générations se consacre avec succès à l'activité créatrice des
beaux-arts, il n'est pas rare de voir apparaître un génie.
Jean-Sébastien, par exemple, est un de
ces princes de l'esprit surgi dans la famille musicienne des Bach ; chez les peintres van Heem,
Jan-David en est un autre.
Mais fréquemment aussi, le génie apparaît comme un météore sans
qu'une lignée d'ancêtres ou un lien spécial le rattachant au passé aient contribué à sa
formation et puissent expliquer son éclosion.
Rudolph Virchow fut une étoile de cette espèce ;
elle scintilla pendant vingt ans à peine, mais avec une intensité telle qu'elle éblouit son
entourage.
En fait, à ce moment-là, les matériaux nécessaires sur lesquels allait pouvoir se construire la
pathologie de Virchow étaient découverts.
Ce fut d'abord, au XVIIe siècle, à Delft, l'invention
par Anthony van Leeuvenhoek du microscope qui permit à Schleiden et Schwann d'établir la
théorie cellulaire ; puis, au XIXe siècle, Ehrenberg démontra le bien-fondé du fameux postulat
de Harvey : Omne vivum e vivo. La justesse de la théorie de Harvey permit d'éliminer
définitivement l'hypothèse de la génération spontanée.
A Virchow pourtant revint l'honneur
de tirer la médecine des ornières de la spéculation et de confondre les derniers défenseurs de
la crasiologie de Rokitansky.
Il éleva la médecine au rang d'une discipline scientifique et lui
donna une base solide.
Les principaux précurseurs de Virchow furent l'anatomiste Vésale
ainsi que Giovanni-Battista Morgagni (1682-1771), dont l'ouvrage De sedibus et causis
morborum fut la pierre angulaire de la pathologie organique.
Rudolph Virchow est né le 13 octobre 1821 à Schivelbein en Poméranie.
Il était le fils d'un
aubergiste.
Sa vie extérieure se déroula selon les voies les plus ordinaires.
En 1839, il va à
Berlin où il commence ses études de médecine comme élève à la “ Pépinière ”.
En 1846, le
savant qui, au cours de ses études déjà, était considéré comme une autorité, devient
prosecteur à la Charité de Berlin, et en 1847, avec son collaborateur Reinhardt, il fonde les
Archives d'anatomie pathologique et de physiologie, ainsi que de médecine clinique.
A
vingt-sept ans, il est nommé professeur ordinaire d'anatomie pathologique à l'Université de
Wurzbourg, oh il reste jusqu'en 1856, date de son rappel à Berlin où il meurt le 2 septembre
1902.
Dans ses deux ouvrages principaux, la Zellularpathologie (Pathologie cellulaire), en 1858, et les
Krankhaften Geschwülsten (Pathologie des tumeurs), en 1862/63, Virchow a concrétisé le
résultat de ses recherches et, en formulant l'axiome : Omnis cellula a cellula, il a établi les
fondements de la pathologie moderne et particulièrement de l'étude des tumeurs.
Aucun
domaine de la pathologie générale ni de l'anatomie pathologique n'a échappé à ses
investigations, et les concepts que nous lui devons demeurent encore aujourd'hui
partiellement valables.
Virchow a généreusement prodigué son savoir à ses élèves et au
monde médical ; ses cours de démonstration, entre autres, étaient célèbres.
Plus tard, les
problèmes de l'anthropologie, de l'ethnologie et de l'histoire primitive le captivèrent, et il peut
être considéré comme le fondateur de la science anthropologique moderne..
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