Royaume-Uni (2005-2006): Début de mandat endeuillé
Publié le 21/09/2020
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Royaume-Uni (2005-2006):
Début de mandat endeuillé
Le début du troisième mandat consécutif de Tony Blair à la tête du gouvernement
(mai 2005) a été marqué par une vague d'attentats terroristes dans la capitale
britannique au cours de l'été.
La dégradation du climat politique qui s'est
ensuivie, accentuée par une série de mesures impopulaires, a jeté le discrédit
sur le Premier ministre.
En annonçant en 2004 qu'il ne briguerait pas un
troisième mandat, T.
Blair (au pouvoir depuis 1997) avait donné satisfaction à
ses détracteurs et aux partisans de Gordon Brown, son chancelier de l'Échiquier
(ministre des Finances), qui voyaient déjà en celui-ci un successeur potentiel.
Mais, un an plus tard, le Premier ministre semblait revenir sur sa promesse de
retrait politique à moyen terme, malgré le désaveu dont il faisait l'objet.
Antiterrorisme et violences communautaires
Si la perspective du troisième anniversaire de l'invasion de l'Irak (2003) a
précipité la question d'un retrait progressif des troupes britanniques, la lutte
contre le terrorisme demeurait la priorité du gouvernement, en particulier après
les attentats dans les transports en commun survenus à Londres les 7 et 21
juillet 2005, qui ont tué 56 personnes et en ont blessé près de 700.
Malgré la
bavure policière qui a causé la mort d'un innocent, Jean Charles de Menezes, au
prétexte d'un comportement suspect le 22 juillet, T.
Blair a annoncé son
intention d'introduire un projet de loi visant à prolonger la garde à vue pour
les terroristes présumés à 90 jours (contre 14 jours dans le régime commun).
Le
débat qui s'est ensuivi à la Chambre des communes, le 9 novembre 2005, a marqué
une première défaite politique importante pour le Premier ministre, puisque la
majorité des députés, dont une quarantaine de travaillistes, a voté contre le
projet gouvernemental, limitant l'allongement de la garde à vue à 28 jours.
Cette lutte contre le terrorisme ainsi que le durcissement de la politique
sécuritaire ont été mal perçus par une partie de la population, qui a vu dans
l'adoption, le 18 octobre 2005, d'une carte d'identité électronique comportant
des données biométriques une entrave à la liberté individuelle.
Peu après, le 22
octobre, le viol présumé d'une jeune Jamaïcaine de 14 ans déclencha une série
d'émeutes urbaines entre bandes rivales des communautés noire et pakistanaise,
qui firent un mort et quatre blessés.
Assorties d'une politique très stricte de
lutte contre l'immigration, ces violences persistaient à donner l'image d'un
gouvernement ne parvenant pas toujours à faire la distinction entre immigration
et terrorisme.
Le 29 mars 2006, celui-ci a ainsi annoncé la mise en place d'un
système à points pour la sélection à l'entrée des immigrés extracommunautaires
les plus « qualifiés » (entrée en vigueur prévue à l'été 2007).
Un libéralisme de moins en moins populaire
Si, pendant longtemps, le gouvernement a paru hésiter entre l'engagement de.
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