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Royaume-Uni (1999-2000): Une "troisième voie" en perte de crédibilité

Publié le 21/09/2020

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« Royaume-Uni (1999-2000): Une "troisième voie" en perte de crédibilité Le climat très favorable dont le gouvernement travailliste de Tony Blair avait bénéficié depuis son accession au pouvoir en mai 1997 a commencé à se dissiper en 1999.

Certes, aucune crise majeure n'a marqué la période 1999-2000.

En particulier, la conjoncture économique est restée globalement satisfaisante, si l'on excepte la surévaluation de la livre sterling par rapport à l'euro, qui a pesé lourdement sur certains secteurs exportateurs.

Mais le dynamisme politique du gouvernement a paru s'essouffler. Une série inédite d'échecs électoraux a accrédité l'idée que T.

Blair "perdait la main".

Aux élections européennes de juin 1999, tout d'abord, les travaillistes ont été nettement devancés par les conservateurs.

La participation très faible enregistrée lors de ce scrutin (moins de 30 % des inscrits) relativisait la portée de la victoire conservatrice, mais indiquait aussi une démobilisation significative parmi les électeurs travaillistes traditionnels.

Le même phénomène est apparu lors des élections locales de mai 2000 : progression conservatrice dans un contexte d'abstention très forte, notamment dans les régions travaillistes. Le camouflet de la mairie de Londres À cette occasion, les élections à la ville de Londres ont pris une importance toute particulière et ont fortement embarrassé le gouvernement.

Il s'agissait en effet à la fois d'élire, pour la première fois, un maire de Londres au suffrage universel, et de rétablir un conseil municipal à l'échelle de l'agglomération, supprimé par le gouvernement Thatcher en 1986.

Ce scrutin résultait d'une réforme, approuvée par référendum en 1998, à laquelle le gouvernement attachait une grande importance et qui était appelée à s'étendre à d'autres villes anglaises.

Or, loin de bénéficier de la reconnaissance des Londoniens, le gouvernement a essuyé un camouflet.

Tout d'abord, le maire élu, Ken Livingstone, avait été expulsé du Parti travailliste pour s'être présenté en indépendant contre le candidat travailliste officiel, l'ancien ministre de la Santé Frank Dobson.

De façon humiliante, celui-ci s'est retrouvé en troisième position, au coude à coude avec les libéraux-démocrates, et loin derrière le candidat conservateur arrivé deuxième.

Pour T.

Blair, qui s'était efforcé par tous les moyens de barrer la route à K.

Livingstone, puis de le faire perdre, c'était une défaite personnelle.

En outre, les travaillistes se sont retrouvés à égalité avec les conservateurs au sein de la nouvelle assemblée, dans une ville où ils occupaient depuis de nombreuses années une position dominante. L'érosion du dynamisme s'est également fait sentir sur le plan des idées.

Nombre de réformes stratégiques (retraites, santé, transferts sociaux) se sont enlisées dans des processus de consultation qui paraissaient destinés moins à en clarifier les données techniques qu'à en évaluer de manière toujours plus fine la popularité.

Le même syndrome a caractérisé l'enjeu majeur d'une éventuelle adhésion du Royaume-Uni à l'Union monétaire européenne.

Loin de désamorcer le débat, la politique attentiste du gouvernement, qui a de fait exclu toute prise. »

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