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Royaume-Uni (1983-1984): La continuité?

Publié le 21/09/2020

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« Royaume-Uni (1983-1984): La continuité? Deux séries de chiffres suffisent à résumer ce qui motivait la satisfaction de Margaret Thatcher au début de son second mandat.

Les résultats économiques d'abord: malgré une balance commerciale toujours déficitaire, la "dame de fer" pouvait se féliciter de ses résultats dans la lutte contre l'inflation, qu'elle a toujours jugé prioritaire.

La hausse des prix était stabilisée en 1984 autour de 5% l'an, alors qu'en 1979 on en était à 22%.

Le taux d'augmentation des salaires nominaux, qui dépassait encore de deux points celui de l'inflation en 1982, devrait, d'après les prévisions officielles de 1984, se limiter à 5,3%. Aussi pouvait-elle prévoir un taux de croissance moyen pour les cinq prochaines années de 2,25%.

Seul point noir: le chômage.

Le Royaume-Uni a dépassé les 3 millions de chômeurs en 1984, soit 13,9% de la population active, contre 5,7% en 1979. Les résultats de l'élection générale du 9 juin 1983 ensuite: le succès a été ici incontestable, le parti conservateur dépassant en nombre de sièges le record des travaillistes en 1945.

Avec 377 députés, il s'est assuré une majorité confortable face à 209 travaillistes et 44 divers. Ces résultats confirment en fait des tendances profondes à l'oeuvre dans la société britannique. Mme Thatcher a su habilement combiner des attaques sans précédent contre le mouvement syndical et les acquis sociaux de la classe ouvrière britannique, et un appel à l'initiative individuelle, aux vieilles valeurs nationales, à la lutte contre la "bureaucratie" d'État.

Politique populiste, qui a rencontré un écho parmi certaines couches de la classe ouvrière, elle-même assez démobilisée. D'après certains sondages, les conservateurs auraient réuni 31% des votes des adhérents du Trade Union Congress (TUC) en 1983, c'est-à-dire à peine moins que les travaillistes (39%), alors même qu'en 1974, 55% votaient travailliste et 23% seulement conservateur. Néanmoins, outre l'accroissement du chômage, les conséquences sociales de la politique économique du gouvernement Thatcher ont été catastrophiques et les projets annoncés au début de 1984 risquent fort de les aggraver.

Le "désengagement" accru de l'État impliquerait la réduction des dépenses publiques (sauf pour la défense) dont, par exemple, une réduction draconienne du nombre de centres d'accueil des chômeurs prévue pour les années à venir, des menaces sur les services de santé, un important programme de dénationalisations (notamment les télécommunications et British Airways).

Surtout, des coupes sombres étaient prévues dans l'emploi des secteurs traditionnels, comme les charbonnages.

Sur le plan fiscal, le budget adopté avec enthousiasme au printemps 1984 a conforté la tendance amorcée en 1979 avec la réduction des impôts directs (suppression de l'imposition des revenus sur l'investissement, réduction des charges des entreprises, etc.) au profit d'impôts indirects. Si une telle politique a suscité un certain mécontentement dans la population, celui-ci n'a pas dans un premier temps bénéficié aux travaillistes sur le plan. »

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