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Rousseau: On fait apprendre les fables de La Fontaine aux enfants. Il n'y en a pas un seul qui les entende. Quand ils les entendraient, ce serait encore pis, car la morale en est tellement mêlée et disproportionnée à leur âge, qu'elle les porterait au vice plus qu'à la vertu. qu'en pensez-vous ?

Publié le 08/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Rousseau: On fait apprendre les fables de La Fontaine aux enfants. Il n'y en a pas un seul qui les entende. Quand ils les entendraient, ce serait encore pis, car la morale en est tellement mêlée et disproportionnée à leur âge, qu'elle les porterait au vice plus qu'à la vertu. qu'en pensez-vous ?. Ce document contient 416 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Mais ils s'intéresseront à l'histoire : la fantaisie n'est pas une difficulté, au contraire. Rousseau prétend qu'il faut dire la vérité nue aux enfants', sitôt qu'on la couvre d'un voile, ils ne se donnent plus la peine de le lever. On peut le lever pour eux, et sans être dupes de la fiction qui les amuse, ils saisissent parfaitement la leçon qui s'en dégage, mieux que s'il s'agissait d'histoires vraies. (Le Renard et le Bouc, Crassus et les Parthes, préface.) II. Est-il funeste qu'ils comprennent ? 1. La morale est mêlée. C'est vrai, il y a des conseils équivoques. (Soyons bien vivants, bien mangeants.

« La morale de La Fontaine a été attaquée par Lamartine et par Rousseau.

Lepremier se réfère à ses souvenirs d'enfance : Ces histoires d'animaux...égoïstes, railleurs, avares, sans pitié, sans amitié, plus méchants que nous,me soulevaient le coeur.

Les fables de La Fontaine sont plutôt la philosophiedure, froide et égoïste du vieillard, que la philosophie aimante, généreuse,naïve et bonne d'un enfant.

Rousseau dans L'Émile fait un véritableréquisitoire, en prenant comme exemple le corbeau et le renard.... I.

Les enfants ne comprennent pas les fables, dit-il. Elles sont, en effet, parfois difficiles (termes vieillis, tours poétiques, etc.).

Ilfaut choisir et expliquer, et malgré toutes les explications, ils necomprendront pas tout; bien des beautés leur échapperont : La Fontaine estartiste et poète.

Mais ils s'intéresseront à l'histoire : la fantaisie n'est pas unedifficulté, au contraire.

Rousseau prétend qu'il faut dire la vérité nue auxenfants', sitôt qu'on la couvre d'un voile, ils ne se donnent plus la peine de lelever.

On peut le lever pour eux, et sans être dupes de la fiction qui lesamuse, ils saisissent parfaitement la leçon qui s'en dégage, mieux que s'ils'agissait d'histoires vraies.

(Le Renard et le Bouc, Crassus et les Parthes,préface.) II.

Est-il funeste qu'ils comprennent ? 1.

La morale est mêlée.C'est vrai, il y a des conseils équivoques.

(Soyons bien vivants, bien mangeants...

Notre ennemi, c'est notremaître.) Mais le maître est là pour choisir, corriger et expliquer.

Il y a d'ailleurs des moralités qui sont de simplesconstatations.

L'enfant est très capable de distinguer : sa sympathie va à l'agneau et non au loup. 2.

Est-elle disproportionnée à leur âge ?Il faut dire, au moins, qu'elle n'est pas parfaitement adaptée.

C'est la morale de l'expérience, et les enfants sontnaïfs, ils croient facilement le bien.

La Fontaine leur montre les mauvais côtes de l'existence, il les met en gardecontre les pièges qu'ils ne soupçonnent pas, il leur apprend le goût du travail, les avantages de l'union, etc.On peut donc continuer à donner les fables aux enfants.

Elles ne les porteront pas sans doute au désintéressement,mais elles ne les porteront pas non plus au vice et ils y trouveront des leçons qui ne sont pas à dédaigner.

Nousn'avons d'ailleurs qu'à nous rappeler nos impressions d'enfant.. »

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