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Rousseau et le droit du plus fort

Publié le 11/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Rousseau et le droit du plus fort. Ce document contient 2523 mots soit 5 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.
«Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence et réellement établi en principe. Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir ? Supposons un moment ce prétendu droit. Je dis qu'il n'en résulte qu'un galimatias inexplicable, car sitôt que c'est la force qui fait le droit, l'effet change avec la cause. Toute force qui surmonte la première succède à son droit. Sitôt qu'on peut désobéir impunément, on le peut légitimement ; et, puisque le plus fort a toujours raison, il ne s'agit pas de faire en sorte qu'on soit le plus fort. Or qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ? S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir ; et si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plus obligé. On voit donc que ce mot de droit n'ajoute rien à la force, il ne signifie ici rien du tout.» J.-J. ROUSSEAU, Du contrat social.

« Exercices «Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le martre, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéiss ance en devoir.

De là le droit du plus fort ; droit pris ironique­ ment en apparence et réellement établi en principe.

Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets.

Céder à la force est un acte de néces­ sité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence.

En quel sens pourra-c·e être un devoir ? Supposons un moment ce prétendu droit.

Je dis qu'il n'en résulte qu'un galimatias inexplicable, car sitôt que c'est la force qui fait le droit, l'effet c�CqWP avec la cause.

Toute force qui surmonte la première succède à son droit.

Sitôt qu'on peut désobéir impunément, on le peut légitimement ; et, puisque le plus fort a toujours raison, il ne s'agit pas de faire en sorte qu'on soit le plus fort.

Or qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ? S'il faut obéir par force, on n'a pas besoin d'obéir par devoir ; et si l'on n'est plus forcé d'obéir, on n'y est plus obligé.

On voit donc que ce mot de droit n'ajoute rien à la force, il ne signifie ici rien du tout.» J.-J.

ROUSSEAU, Du contrat social. 1.

Entraînement à la compréhension du texte : A propos de ce texte, veuillez préciser - le thème évoqué par l'auteur ; - la question implicite à laquelle le texte répond ; - la réponse à la question posée : a} idée générale, b} struc- ture logique du texte. 2.

Exercice d'explication commentée : a) Veuillez en relevant les termes clés du texte et en utilisant vos connaissances, expliquer et commenter les passages suivants : - «Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoin> ; «Céder à la force est un acte de nécessité,non de volonté »;. »

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