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Rousseau (1712-1778): DE L'ÉTAT DE NATURE À L'ÉTAT CIVIL

Publié le 18/06/2020

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« ? Les difficultés qu'il rencontre dans cet état déclenchent le perfectionnement qui l'empêche d'y rester : la multiplication des hommes, signe du bien-être de l'état de nature, le dénature. C'est que l'adversité développe la raison, rend indispensable la société et provoque l'apparition du langage. B. L'état social primitif ? La première société, la plus naturelle, est la famille, qui devient déjà une institution contre-nature dès qu'elle déborde les fonctions de procréer et de nourrir les descendants jusqu'à leur sevrage. Elle accompagne la sédentarisation, les premiers développements du langage et les premiers sentiments. III La réflexion déploie la connaissance de soi et, avec elle, l'orgueil d'une part, et l'honneur d'autre part. La vie en société fait naître la notion d'un intérêt commun, et les premiers actes d'égoïsme et d'amour-propre. Cet état social primitif, qui n'est plus naturel, est celui des peuples primitifs actuels. C. L'état civil h La sédentarisation entraîne le travail, puisqu'elle requiert l'agriculture ; la vie en commun développe le partage des tâches entre les hommes. Du travail organisé naissent donc la propriété et la notion dejustice ; car c'est mon travail qui me donne un droit sur ce que je cultive. L'inégalité de la force et de l'ingéniosité fait les pauvres et les riches; le superflu des plus riches, qui est l'indispensable des plus ? pauvres, donne naissance au luxe et à l'oisiveté. Les nouveaux besoins ainsi créés deviennent des chaînes qui attachent les hommes les uns aux autres, en même temps qu'elles les opposent. ? La guerre entre les hommes rend nécessaire l'institution des règles de la société civile, lesquelles, figeant l'état de fait, sontfavorables aux plus riches. Un chef est nommé pour maintenir l'ordre, et voici créés les premiers gouvernements ; pour être plus tranquilles, les hommes consentent à être moins libres. Lorsque d'une puissance légitime le chef fait peu à peu une puissance arbitraire, les hommes soumis à la tyrannie de la force retombent, par excès de corruption, dans un nouvel état de nature bien éloigné de la pureté originelle. 3. L'égalité A. Inégalité et égalité ? Rousseau constate quatre sortes d'inégalités sociales entre les hommes : richesse, noblesse, puissance, mérite personnel. La première inégalité sociale qui apparaît est celle du mérite ; toutes les inégalités ...»

« Rousseau (1712-1778) DE L'ÉTAT DE NATURE À L'ÉTAT CIVIL On pourrait résumer à deux mots l'œuvre de philosophie poli­ tique de Rousseau : liberté, égalité.

P,-écurseur incontesté de la Révolution française, auteu,- de ,-éférence de ses acteurs, il a écrit un ouvrage sur chacun de ces thèmes.

Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, appelé aussi second Discours, cherche l'histoire et la justification, s'il en est une, de la société contemporaine et de l'inégalité qui y règne ; indispensable recherche préliminaire au projet de société d'hommes libres que des­ sine, quelques années plus tard, Du Contrat social.

Le second Discours transite par le projet d'une science de la nature humaine et d'une his­ toire de son évolution, pour confronter l'égalité naturelle entre les hommes et l'inégalité qu'ils ont d'eux-mêmes instituée.

l.

L'homme de l'état de nature et l'homme de l'état civil A.

Une nature humaine originaire? ■ L'homme en société n 'est pas tel qu 'il serait naturellement. Presque méconnaissable, comme la statue du dieu Glaucus qui, recou­ verte de scories, ressemblait à celle d'une bête féroce, il n'est plus atta­ ché à l'état de nature que par un fonds presque totalement dépravé, mais non pas détruit.

C'est en ce fonds qu'il convient de chercher la nature originelle de l'homme. ■ Les philosophes qui se sont attachés à décrire l'homme dans l'état de nature l'ont supposé pourvu des mêmes facultés (intelligence) et pas­ sions (haine, envie ...

) que dans l'état social.

Rousseau s'efforce de découvrir ce qu'était l'homme avant la société, c'est-à-dire« démê­ ler ce qu'il y a d'originaire et d'artificiel dans la nature actuelle del'homme» (second Discours). ■ L'état de nature est donc un état hypothétique de l'homme, en lequel il vivrait conformément à sa nature première et authentique, dépeint par l'imagination à partir des sentiments humains les plus pro­ fonds et les plus affaiblis.

C'est un état« qui n'existe plus, qui n'a peut­ être point existé, qui probablement n'existera jamais» (id.). B.

La voix de la nature ■ L'homme de l'état de nature ne fait pas encore usage de raison ; deux sentiments fondamentaux communs à tous les animaux diri­ gent ses actions.

Le premier lui commande de veiller à sa propre conser­ vation : c'est l'amour de soi ; le second est la répugnance naturelle à voir un autre être sensible souffrir: c'est la pitié, qui modère ainsi naturelle-. »

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