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Roumanie (1998-1999): Année sombre

Publié le 21/09/2020

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« Roumanie (1998-1999): Année sombre Réputé pour être le baromètre de la situation sociale du pays, le secteur des mines de charbon a été de nouveau au centre de l'actualité en 1999.

A l'image des mouvements de protestation survenus les années précédentes, les "gueules noires" de la vallée du Jiu ont menacé, dans le cadre d'un conflit dur, de marcher une nouvelle fois sur la capitale.

Des négociations "à l'arraché" entre le Premier ministre Radu Vasile, ébranlé mais resté ferme, et le leader des mineurs, Miron Cosma, personnage réputé charismatique mais, aussi, souvent contesté en raison de ses liens avec le parti extrêmiste Romania Mare, sont parvenus à mettre un terme au conflit.

Celui-ci n'en a pas moins été révélateur de la dureté avec laquelle la restructuration du secteur minier a été entamée. Ce mouvement a été un test pour le gouvernement, dont le manque de cohésion avait été régulièrement critiqué et qui a pu, à cette occasion, prendre conscience de la loyauté très discutable de ses forces de police.

Quant aux concessions accordées "à chaud" aux manifestants, elles étaient emblématiques de la difficulté pour les autorités de mener tambour battant et à son terme une privatisation dont le rythme continue d'être jugé trop lent par le FMI. Ce dernier est resté durant des mois sur la réserve, en raison également de la situation fort opaque de la première banque commerciale de Roumanie, Bancorex, que la Banque centrale a dû renflouer d'urgence pour éviter un krash financier, jugé imminent par certains observateurs.

Le 22 avril 1999, le FMI a finalement donné son accord pour un nouvel accord stand-by de 500 millions de dollars, en dépit de résultats macroéconomiques toujours très décevants pour l'année 1998. Avec une récession économique de 5,5 %, un déficit public équivalent à 4 % du PIB, une inflation de 40 % et un chômage de 12 %, la Roumanie semblait mal partie pour figurer parmi les États habilités par Bruxelles d'ici décembre 1999 à entamer des négociations d'entrée dans l'Union européenne. L'économie a également subi le contrecoup de la guerre du Kosovo (printemps 1999), qu'il s'agisse de l'impact négatif sur les projets d'investissements étrangers, des conséquences commerciales sur les échanges avec la République de Yougoslavie - partenaire de longue date -, ou encore des entraves au transit des marchandises sur le Danube.

A l'inverse, l'apparente détermination de l'Union européenne à inclure la Roumanie et la Bulgarie dans ses efforts financiers de reconstruction de la région touchée par les bombardements de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) pouvait constituer une ultime opportunité pour Bucarest d'en finir avec un sentiment d'être tenue en marge de l'organisation.

Le gouvernement roumain s'était pourtant montré fidèle à ses engagements pro-atlantiques en se ralliant à l'embargo pétrolier contre la Serbie, passant outre une opinion publique très partagée entre ses sympathies pour Belgrade, sa désapprobation face à l'éviction du Conseil de sécurité des Nations unies dans la décision de bombarder la Yougoslavie, mais aussi sa crainte permanente des réactions de Moscou.

En dépit de plusieurs tentatives visant à mettre en difficulté le gouvernement, l'opposition n'a pu s'imposer, même si un certain nombre de sondages la donnaient gagnante aux élections présidentielle et législatives (novembre 2000).. »

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