ROSTAND Jean
Publié le 18/05/2020
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«
ROSTAND
Jean ( 1894-1977).
Biologiste et écrivain,
Jean Rostand.
fils cadet du poète Edmond Rostand, est
né à Paris.
Son enfance, au sein d'une famille riche et
célèbre, fut heureuse, même si, pour raisons de santé,
son père dut quitter Paris alors que l'enfant était âgé de
six ans.
Et c' ::st dans le Pays basque que Jean Rostand
apprit à aimer les choses de la nature.
Dès 1903, après la
découverte et la lecture des Souvenirs entomologiques
de J.-H.
Fabw, il décide de sa vocation : être naturaliste.
Véritable enfant prodige, à huit ans il commence l'étude
du latin et d� l'anglais; il passera sans difficulté son
baccalauréat avant d'entreprendre une licence ès scien
ces (physiologie, chimie, biologie, minéralogie).
�
que éclate la Première Guerre mondiale, Rostand, bien
que réformé, s'engage comme infirmier; il sera affecté à
l'hôpital militaire du Val-de-Grâce et complétera ses étu
des scientifiques (embryologie, botanique, histologie).
Fortement
affecté par la mort de son père en 1918, il
retourne dans le Pays basque, où il épouse en 1920 sa
cousine germaine.
Rostand se refuse alors à continuer sa
carrière dans le cadre de l'Université, dont le caractère
officiel et la sclérose l'effrayent.
Aussi effectuera-t-il
tous ses travaux dans sa villa de Ville-d' Avray, où il
installe un laboratoire en 1922 et qu'il n'a pas quittée
jusqu'à sa mort.
Ses recherches scientifiques se dirigèrent surtout vers
l'étude de la gynogenèse, le doublement des chromoso
mes par le froid, la tératologie des grenouilles et des
crapauds.
Mais Jean Rostand est surtout connu pour ses
ouvrages de vulgarisation scientifique et de réflexion
philosophique et morale, qui lui ont valu d'entrer en
1959 à l'Académie française.
Son talent de vulgarisateur repose, en particulier, sur
une parfaite maîtrise du style : son langage clair, net.
technique sans excès inutile- il définit soigneusement
les termes scientifiques qu'il emploie -.
l'articulation
logique de ses phrases permettent au profane de saisir
d'emblée le fil de sa pensée.
Ses ouvrages, solidement
documentés, fourmillent d'exemples qui témoignent
d'une immense culture générale (Esquisse d'une histoire
de la biologie, 1945, entre autres).
La construction de
ses livres satisfait souvent à des exigences rationnelles :
le plan s'articule autour d'une charpente historique ou
thématique (l'Homme, 1940).
Assurément, dans un siècle
passionné de connaissances, qui ressent un immense
besoin de s'informer toujours plus, Rostand a tenté de
construire un discours conforme aux exigences d'un cer
tain idéal scientifique : un discours objectif, accessible.
Du point de vue philosophique et moral (Pensées d'un
biologiste, 1939; Pages d'un moraliste, 1952; Ce que
je crois, 1953; Inquiétudes d'un biologiste, 1967), la
réflexion du savant est tout entière orchestrée par l'idéo
logie scientifique, qui se confond, chez luj, avec la
vérité, conformément à la tradiüon léguée par les positi
vistes.
Sa démarche est matérialiste.
Tout phénomène
naturel peut s'expliquer selon des lois rationnelles :
l'homme n'est différent des animaux que d'un point de
vue quantitatif et non qualitatif, ce qui conduit Rostand
à exclure toute espèce de transcendance divine.
Il s'élè
vera également contre les « fausses sciences » (astrolo
gie, radiesthésie, spiritisme) où il n'a rencontré qu'« im
posture et puérilité » (l'Homme).
Pareillement fondée sur
des considérations d'ordre rationnel est son analyse de
la condition féminine: puisqu'il n'y a aucune corrélation
entre la différenciation biologique des sexes et une éven
tuelle inégalité d'intelligence, il faut bien que les situa
tions respectives de l'homme et de la femme soient le
produit d'un autre facteur, classement social : ..
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