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Rose Zehner EMC

Publié le 22/05/2024

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« Diapo 1 Rose Zehner, dans l’atelier de sellerie des Usines Citroën, quai de Javel, à Paris pendant les grèves de 1938 Rose Zehner née en 1901 est devenue orpheline dès l'âge de neuf ans.

Très jeune, elle doit travailler comme ouvrière.

Sa « grande gueule », son humour la font connaître de tous. Militante communiste, elle adhère à la CGTU. La femme au doigt tendu et accusateur s’appelle Rose Zehner.

Licenciée après cette grève dont elle était la figure. « Elle est là, Rose, dominant par son corps, son geste et sa voix, ses camarades d’atelier, ses copines, à qui elle indique le sens de la lutte… », écrit l’historien Tangui Perron.

L’atelier de sellerie où l’on fabrique et assemble les sièges des voitures où elle travaille n’est composé que de femmes.

Rose parle fort pour se faire entendre mais aussi pour marquer sa colère. En 1941, la 12e chambre correctionnelle de Paris la condamna à 1 200 francs d’amende et à 2 mois de prison. Elle partit dans l’Orne après la guerre et y mourut en 1988. Elle sera reconnue grâce à une célèbre photo tombée dans l'oubli. Diapo 2 C’est l’une de ses photographies les plus célèbres.

Envoyé pour immortaliser une grève des ouvrières de Citroën le 22 mars 1938, Willy Ronis se souvient : « J'étais dans l'usine, en grève, j'ouvre une porte et je tombe sur cette scène.

C'était l'époque où les conquêtes sociales de 1936 étaient remises en question.

Les gens criaient de colère.

Je n'ai pas eu une vraie réaction de reporter : l'atmosphère était tellement tendue que je me suis senti de trop et suis parti.

Je n'ai fait qu'une photo, celle-là.

Il a fallu attendre 1982 pour que je rencontre cette femme, Rosette [Rose Zehner].

Nous avons parlé de cette époque et elle m'a dit qu'elle avait eu le temps de me voir et cru que j'étais un flic ! Tout au long de ma vie, j'ai fait mienne la lutte des hommes pour leur dignité et leur mieux-.... »

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