RONSARD, Pierre de (10 septembre 1524-27 décembre 1585) Poète La surdité, qui frappe en 1542 le jeune page Pierre de Ronsard, lui interdit de songer encore à la carrière des armes, de diplomatie ou d'église, à laquelle il pouvait prétendre se destiner.

« RONSARD, Pierre de (10 septembre 1524-27 décembre 1585) Poète La surdité, qui frappe en 1542 le jeune page Pierre de Ronsard, lui interdit de songer encore à la carrière des armes, de diplomatie ou d’église, à laquelle il pouvait prétendre se destiner.

C’est en avril 1550 que paraissent Les Quatre Premiers Livres des Odes .

Cette première œ uvre de Ronsard doit beaucoup au premier “ manifeste ” littéraire qu’est Défense et illustration de la langue française , publiée en avril 1549 par son ami Joachim du Bellay .

Dans sa préface, Ronsard proclame sa volonté de créer une poésie proprement française, quand bien même c’est par l’imitation de Pindare, poète thébain du V e siècle avant Jésus-Christ que s’ouvre son œ uvre.

D’autres livres d’odes, qui paraissent jusqu’en 1556, valent à Ronsard la faveur du roi Henri II . Après s’être inspiré de Pindare, c’est le poète italien Pétrarque qu’il prend pour modèle dans Les Amours de Cassandre , de 1552. Les Amours de Marie , publié trois ans plus tard, n’a plus besoin de ces références. Plus tard, Hymnes et Discours des misères de ce temps qu’il donne mettent en évidence la puissance épique et oratoire de la langue que forge Ronsard.

Pour Charles IX , il écrit les premiers livres de La Franciade qui se veut une épopée.

Mais ce sont, avant tout, dans les poèmes intimes comme Les Amours d’Hélène, qu’il écrit dans son prieuré de Saint-Cosme, que Ronsard exprime avec le plus de sensibilité, la singularité qui est la sienne, dialogue de gravité et de tendresse.. »