RONSARD LES AMOURS

« Je vous remets les consignes pour la lecture de la cursive que vous lisez soit en ligne soit en version papier. Ronsard, Les Amours, 1552 Objectifs : - Lire une œuvre en autonomie. - Repérer et expliquer un texte qui présente une allégorie. - Rendre compte de sa lecture. - Recherche une œuvre picturale et la mettre en parallèle à un texte. 1) Faites une petite anthologie de cinq poèmes qui sont construits à partir de l’allégorie de l’amour. 2) Expliquez-en un. Plaisir : À la lecture du recueil, quel poème avez-vous apprécié ? Pourquoi ? Illustrez-le d’un tableau que vous chercherez sur internet. Ce travail servira lors de l'évaluation de réflexion sur l'allégorie de l'amour en fin de séquence : vous avez jusqu'au vendredi 15 novembre pour le faire. LES AMOURS (RONSARD) Auteur Date Pierre de Ronsard 1552-1578 Composition : Les Amours de Cassandre (1552), Les Amours de Marie (1555), Sonnets pour Hélène Composition (1578) Genre Poésie Forme Odes, élégies, sonnets Les Amours, rassemble les poèmes que Ronsard écrit en l’honneur des trois femmes dont il est tombé amoureux.

Le recueil comprend à la fois les travaux de ses débuts de carrière ; et les œuvres qu’il a écrites peu avant sa mort.

Ronsard célèbre trois femmes dans ses poèmes : Cassandre, Hélène, et Marie.

Les Amours s’inscrit dans les annales comme l’une des grandes œuvres de la Renaissance.

L’auteur s’inspire d’ailleurs fortement des influences de l’époque, tant dans les thèmes évoqués (comme la nature, la mythologie, et l’amour), que dans la structure des poèmes, qui rappelle celle de la pléiade. I. RESUME 1.

LES AMOURS DE CASSANDRE Le Premier Livre des Amours, publié en 1552, célèbre les sentiments que le poète porte envers Cassandre Salvati.

Les chemins de Cassandre et de Ronsard se croisent l’année 1545 à la cour de Blois. Le jeune Pierre de Ronsard rencontre Cassandre Salviati à la cour de Blois.

Il a 20 ans, elle en a 15.

Tout de suite, c’est le coup de foudre (pour Ronsard seulement 😕).

La flamme ne pourra jamais prendre car Ronsard fait partie du clergé et Cassandre épouse de toute façon un autre homme.

Coup dur.

Face à ce crush jamais concrétisé, Ronsard a une réaction tout à fait ordinaire, puisqu’il consacre rien de moins qu’un recueil entier de poèmes à sa bien-aimée.

Il écrit dans un style « haut », exubérant et précieux, inspiré du grand poète Pétrarque.

Il célèbre la beauté de Cassandre notamment à travers une foule de références mythologiques, en idéalisant un amour impossible. Un Prométhée en passion je suis, Et pour aimer perdant toute puissance, Ne pouvant rien je fais ce que je puis Pierre de Ronsard (Les Amours de Cassandre) L’auteur expérimente un coup de foudre immédiat qui l’inspire à produire 183 sonnets, qui chantent tous les louanges de la jeune femme.

Les poèmes, formés de décasyllabes, se distinguent par la multitude de jeux d’esprit et de comparaisons mythologiques qu’ils contiennent. Parmi les poèmes célèbres de ce recueil, on compte le fameux « Mignonne, allons voir si la rose… Le savais-tu ? Cassandre est aussi le nom de la princesse de Troie, fille de Priam et sœur de Hector et Pâris.

Cette héroïne mythologique a reçu d’Apollon le don de prédire l’avenir, mais c’est un cadeau empoisonné : Apollon s’étant pris un râteau de sa part, il la condamne à ce que personne ne croie jamais ses prédictions.

Dommage, si les Troyens avaient écouté Cassandre, ils n’auraient pas fait rentrer le cheval de bois à l’intérieur de la ville ! 2.

LES AMOURS DE MARIE Heureusement pour lui, Ronsard finit par passer à autre chose ! En 1555, Ronsard alors âgé de 31 ans fait une nouvelle rencontre : Mari Dupin, une paysanne de 15 ans.

Le problème, c’est que c’est encore une fois une gamine de 15 ans, alors l’écart d’âge commence à être embêtant… Ils démarrent cependant une relation.

Elle l’émeut, devient sa muse et lui inspire des poèmes simples et clairs, faisant écho aux origines modeste de la jeune femme.

Ces œuvres sont publiées dans Continuation des Amours, aussi appelée Les Amours de Marie.

Cette fois, les poèmes sont écrits dans un style beaucoup plus simple, qui fait écho au milieu social modeste de Marie.

C’est ce que Ronsard appelle le style « bas ».

Ses oeuvres s’apparentent à des réflexions d’ordre général sur l’amour et les sentiments.

Les poèmes que Ronsard dédie à Marie comprennent également des vers qu’il compose en l’Honneur de Marie de Clèves.

En effet, la maîtresse du roi Henri III décède en 1574. Le grief du monarque lui rappelle sa propre douleur à la mort de Marie la paysanne.

Ainsi, son chagrin et son empathie se muent en mots qui le poussent à écrire des poèmes poignants, dont Sur la mort de Marie (1578). Le savais-tu ? Marie meurt très jeune, à peu près au même moment que son homonyme Marie de Clèves, la maîtresse du roi Henri III.

Les poèmes Sur la mort de Marie décrivent la douleur de la perte de la femme aimée, et ils parlent aussi bien pour Henri III avec Marie de Clèves que pour Ronsard avec Marie Dupin. Parmi les poèmes célèbres de ce recueil, tu connais peut-être celui-ci : Comme on voit sur la branche, au mois de Mai, la rose En sa belle jeunesse, en sa première fleur, Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur, Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose. Pierre de Ronsard (Les Amours de Marie) 3.

SONNETS POUR HELENE Encore plus tard, en 1578, à 45 ans et après une vie amoureuse bien remplie, ce petit coquin de Ronsard rencontre une troisième femme digne de devenir la star d’un de ces recueils.

Il s’agit d’Hélène de Surgères, et, une fois n’est pas coutume, elle est beaucoup plus jeune que lui.

C’est la reine Catherine de Médicis qui pousse Ronsard à draguer Hélène avec des poèmes, alors que celle-ci est en deuil de son amant mort à la guerre.

Catherine de Médicis désire consoler sa fille d’Honneur, Hélène.

Les vers sur l’amour de l’auteur de renom Ronsard sont alors supposés apaiser son cœur et estomper son chagrin. Voilà donc comment naissent les Sonnets pour Hélène, qui chantent un amour platonique pour une femme qui ne sera jamais intéressée (mais Pierre a un peu l’habitude, à force).

Le poète quinquagénaire produit 111 sonnets en plus de 4 autres poèmes.

L’écriture est teintée de nostalgie, et Ronsard, qui se fait vieux, insiste beaucoup sur l’importance de profiter de la vie car le temps passe. Le savais-tu ? Dans le recueil, Hélène est souvent comparée à Hélène de Sparte, la femme pour laquelle tout un peuple a déclenché une guerre de dix ans (c’est quand même flatteur).

En effet, si tu te souviens bien, c’était l’épouse du roi de Sparte Ménélas.

Elle se fait enlever par Pâris, le prince de Troie, qui la trouvait trop belle.

Furieux, Ménélas et ses alliés grecs se rendent à Troie pour tout massacrer, and the rest is history Parmi les poèmes célèbres de ce recueil, on compte le fameux sonnet Quand vous serez bien vieille… ✨ II. THEMES Ronsard représente le poète lyrique par excellence.

Tout au long de son travail dans les trois livres qui constituent Les Amours, il est possible de constater trois thèmes récurrents, à savoir l’amour, la nature et la mythologie. L’amour : toutes les facettes de l’amour sont mentionnées dans le recueil.

Ronsard célèbre la passion amoureuse, capable d’ôter, ou tout du moins d’altérer le discernement de l’homme.

Il y chante également les déceptions qui résultent des amours inconditionnels.

Il y fait état des différentes étapes ainsi que des sacrifices que l’amoureux tolère au nom de l’amour. La nature : En tant que poète de la renaissance, Ronsard accorde une importance particulière à l’esthétique.

Ainsi, il fait l’éloge de ces femmes qui ont marqué sa vie comme il peint un tableau.

Il évoque la nature, les paysages, les oiseaux en vue de faire écho à la beauté de l’objet de son lyrisme d’une part ; pour évoquer des images de liberté et d’évasion, d’autre part. La mythologie : les 184 sonnets qui composent Les Amours sont majoritairement dédiés à Cassandre.

Le nom de cette dernière n’est pas sans rappeler celui du personnage mythique de Cassandre.

Aussi, le poète n’hésite aucunement à insérer des allusions sur la mythologie et l’antiquité. Les thèmes du temps et de la mort : le caractère inexorable du temps provoque des inquiétudes pour Ronsard.

Sa rencontre avec Hélène lui fait d’autant plus comprendre la fragilité de la vie, l’imminence de la mort et son état de vieillesse.

Ainsi, il se met en tête de rechercher l’immortalité à travers l’écriture.

Par ailleurs, dans ses œuvres, il enjoint souvent le lecteur à profiter du temps présent, et entre ainsi en résonnance avec la ligne de pensée « Carpe Diem » les valeurs épicuriennes antiques III.

ANALYSE 1. Un modèle de poésie lyrique Les Amours sont des poèmes qui.... »