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ROMAINS Jules

Publié le 15/05/2020

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« ROMAINS Jules VIE Originaire de Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire), Jules Romains — né Louis Farigoule, le 26 août 1885 — vécutà Paris une jeunesse tout occupée à de brillantes études (Lycée Concordet, Ecole normale sup.).

Professeur dephilosophie (à Brest, Laon, Nice), il quitte l'enseignement en 1919, après une guerre où il a manifesté, notammentdans des poèmes, sa volonté de pacifiste et d'Européen.

Homme de lettres aux dons multiples, à la verve riche etcaustique, il a publié dès 1908 un recueil poétique, « La Vie unanime », par laquelle il illustre sa théorie, nonseulement littéraire mais philosophique, de l'Unanimisme (prise de conscience par la joie, l'amitié, l'amour, du «continu psychique » dans lequel l'homme, au sein du groupe, venant du passé, en route vers l'avenir, se trouveentraîné).

Célèbre après l'énorme succès remporté par sa pièce « Knock » (1924), docile aux exaltations de sajeunesse (« la belle époque »), il n'hésite pas à faire de son œuvre littéraire l'expression d'un engagement qui prendparfois des formes politiques, évidentes dans ses essais (« Problèmes européens », « Le Couple France-Allemagne »)comme dans ses romans (« Les Hommes de bonne volonté ›,).

C'est un personnage public : président du P.E.N.

club(rassemblement d'écrivains pour la défense des libertés de l'esprit), il parcourt le monde, et particulièrementl'Amérique où il se réfugie entre 1940 et 1946.

Reçu à son retour, à l'Académie française, il mène depuis, par seslivres et par ses articles, un combat lucide et amer contre « les infidélités et les impostures » qui, à ses yeux, telle «une vaste conspiration », ont entrepris aujourd'hui de dégrader l'homme. A travers un destin ambitieux, passionnément construit, et une œuvre considérable (plus de cent ouvrages, quinzecents personnages), ce qui s'impose à l'attention et inspire le respect, c'est la fidélité de l'auteur à l'idéal «optimiste » de sa jeunesse : une foi (dans le primat et les certitudes de l'intelligence) et une volonté (celled'atteindre et de peindre l'homme dans sa totalité, dans son intégrité, dans son « unanimité »).

Chez cet ironique,persiste et triomphe un idéaliste tenace, aujourd'hui déçu.

Au début de ce siècle, qu'il allait marquer d'une forte empreinte, un jeune écrivain, à peine âgé de vingt ans,s'imposait déjà à l'attention des milieux littéraires sous le pseudonyme de Jules Romains, son vrai patronyme étantLouis Farigoule.

Si le nom d'emprunt évoquait les fastes d'un art éloquent et une ambition de caractère impérial, lenom familial sentait bon l'herbe des champs et la vérité de la terre : on dirait volontiers que tout l'avenir du jeunehomme était signifié d'avance par cette conjonction de la poésie naturelle et de la volonté souveraine, del'imagination et du réalisme. Né "dans un village au pied du mont Mézenc", à La Chapuze, hameau de Saint-Julien Chapteuil (Haute-Loire), où unerue porte déjà le nom de Jules Romains, le jeune Farigoule, issu d'instituteurs parisiens, s'engage d'abord sur la voieuniversitaire : il brille dans les examens et les concours, il s'illustre par ses dons (et par quelques facétiesmémorables) dans les turnes normaliennes de la rue d'Ulm ; il devient licencié ès sciences et agrégé des lettres ; ilenseigne la philosophie dans divers lycées, notamment à Paris (1916-1917) au collège Rollin (devenu lycée Jacques-Decour).

Mais il quitte l'enseignement en 1921 et disparaît de la scène après avoir publié un mémoire d'anticipationscientifique sur la vision extra-rétinienne. Désormais Farigoule a définitivement cédé la place à Romains, mais je ne saurais le supprimer de ce schémabiographique et je dois dire que je ne me serais pas tant plu à l'y montrer si je n'avais partagé, avec quelqueshommes de ma génération, le privilège inoubliable de l'avoir eu pour "prof' de philo" et de découvrir Romains sousFarigoule et, sous le professeur, le poète de la Vie unanime. Donc, au début de ce siècle, le jeune Jules Romains fait figure de chef d'école littéraire, ou.

cour mieux dire,d'inventeur d'un système de pensée, d'un nouveau mode de sensibilité et d'appréhension de l'univers mental etsocial : l'unanimisme.

Romains en fournit toute une série d'illustrations, d'incarnations, parfois de démonstrations,dans une quinzaine d'ouvrages en dix ans, qui prouvent la diversité de ses dons et talents, puisque ce sont tour àtour des essais, des romans, des poèmes, du théâtre, et qui jouent dans tous les registres, allant du tragique del'Armée dans la ville au canularesque des Copains, du lyrisme des Odes et prières à la métaphysique du Manuel dedéification. Toutefois, malgré la part importante de la prose dans toutes ces premières oeuvres, Jules Romains, avant 1914,apparaît surtout comme un poète et sera tenu pour tel jusqu'aux années de l'immédiate après-guerre.

Il est le poètequi, dès 1916, a composé cet admirable poème, Europe, cette élévation pacifique qui est, au-delà de la théorie, laprise de conscience déchirante et passionnée, par un individu seul, du destin unanime des foules, les "libres foules",les "foules contraires à la mort". Mais les années 1920-1930 voient l'unanimisme s'estomper, le surréalisme se lever, et la carrière de Jules Romainss'infléchir, se nuancer, s'affirmer dans d'autres directions : le théâtre jusqu'alors ne lui avait pas valu le largeauditoire des foules qu'il chantait, quand éclata soudain (décembre 1923) le triomphal succès de la comédie de. »

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