Rocamadour, cité sainteUn antique pèlerinage.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Rocamadour, cité sainte
Un antique pèlerinage 1166-1369
Rocamadour, dans le Quercy, est
d'abord remarquable par son site: deux
falaises qui
se font face au-dessus du
canyon que l' Alzou a taillé dans le caus
se, à 120 mètres de profondeur, et,
s'agrippant le long de la falaise septen
trionale, une cascade de sanctuaires et de fortifications.
Sur cet ancien lieu de culte païen s'établit, pendant le haut
Moyen Age, un ermite nommé Ama
dour qui donne son nom au
lieu.
Sa fon
dation est reprise par les bénédictins de Tulle, qui établissent un prieuré auquel
Cluny s'intéresse un moment.
En 1166, après la découverte du corps
de saint Amadour, on identifie celui-ci à
Zachée, le petit publicain que l'Evangile
représente monté sur un sycomore pour
voir passer Jésus.
Rocamadour devient bientôt une étape
sur la route
de Saint-Jacques-de-Com
postelle; on y présente une épée que l'on
dit être celle
de Roland, la fameuse
Durandal que, faute de pouvoir la bri
ser,
le héros aurait jetée depuis Ronce
vaux jusque-là.
Rocamadour, devenu
célèbre, figure, comme Rome,
le Mont
Saint-Michel ou Cologne, parmi les sanctuaires que doivent visiter par péni
tence les très grands pécheurs.
Le prieu ré et le bourg jouissent d'une grande
prospérité jusqu'au moment où, en 1369, le chef de bande anglais Jean
Chandos les livre au pillage et aux flam
mes; ils ne s'en relèvent pas, d'autant
que le site, d'accès difficile, ne permet
guère d'autres activités que ce pèlerina
ge.
Seul le tourisme du xx• siècle ramè
nera les foules.
De
nos jours,
le bourg en bas, encore
fortifié, a gardé de belles maisons du XIII• siècle.
Par des escaliers, on accède
au sanctuaire principal, la basilique
Saint-Sauveur, entouré
de quatre cha
pelles.
Sa crypte à simple nef du XII" siècle conservait le corps de saint Ama
dour; un énorme arc doubleau la divise
en deux travées inégales.
Au-dessus,
l'église proprement dite, dont un des
murs est constitué par
le rocher, date du
début du xm· siècle; elle comprend
trois travées en deux nefs égales couver
tes de voûtes gothiques.
Un peu plus haut, une autre chapelle,
bâtie sur le tombeau du saint, conserve
une statue miraculeuse de la Vierge
noire (XII" siècle) et présente au-dessus de sa porte, fichée dans le roc, l'épée de Roland.
Enfin, un dernier escalier con
duit au rebord de la falaise où un châ
teau protégeait les sanctuaires contre
une attaque venue du plateau.
Rocamadour, par son site
comme par ses monuments, attire chaque année des
foules de visiteurs qui ne manquent pas
non plus de se rendre, à 17 km, au célè
bre gouffre de Padirac.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ELEMENTS D'HISTOIRE DU THEATRE : LE THEATRE ANTIQUE
- Le goût de l’antique chez les princes italiens : (XVIème XVIIIème siècles)
- « Les mythes - comme tout ce qui vit - ont besoin d'être irrigués et renouvelés sous peine de mort », écrit Michel Tournier dans Le Vent Paraclet (1977). Comment le dramaturge a-t-il réussi à « irriguer » et à « renouveler» un mythe antique ?
- « Un vrai classique, [...] c'est un auteur qui a enrichi l'esprit humain, qui en a réellement augmenté le trésor, qui lui a fait faire un pas de plus [...] ; qui a rendu sa pensée, son observation ou son invention, sous une forme n'importe laquelle, mais large et grande, fine et sensée, saine et belle en soi ; qui a parlé à tous dans un style à lui et qui se trouve aussi celui de tout le monde, dans un style nouveau sans néologisme, nouveau et antique, aisément contemporain de tous le
- cité.