Roberto Zucco

Roberto Zucco, 24 ans, vénitien: un assassin, un parricide et matricide élevé au rang de personnage mythique (Goliath, Samson). Cette '' héros'', sans jugement moral, trouble et fascine en même temps, un être qui demeure inexplicable. Pourtant, son aspect sublimé présentes des facettes contradictoires: sa brutalité et sa colère ( meurtre, combat) face a ses paroles poétiques (il cite Hugo et Dante) bouleverse et perturbe le lecteur. Son raisonnement et sa lucidité mène à la constatation de son intelligence pourtant sa folie présente dérange.
De plus Zucco porte un regard différent sur la société. Il veut se différencier '' Je ne fait pas ce que fait tout le monde'' et pour cela il se rebelle, il refuse d'être enfermer dans une prison '' Je ne veux pas qu'on m'enferme '' ou de suivre les codes sociaux. On peut éventuellement décrire Zucco comme une sorte de misanthrope: il n'aime pas les gens et en a peur '' Ça me fiche la trouille d'être au milieu de tous ces gens. '' il les méprisent et les comparent à des rats, des tueurs '' Ils sont comme des rats...'', '' Ce sont des tueurs'' . Il est solitaire '' Je suis solitaire'', il ne veut l'aide de personne ('' Je n'est pas besoin qu'on m'aide. ''.
Il apparaît ainsi sous les traits d'un ange de la mort, filant à travers la ville, dans ce qui ressemble moins à une cavale que à une épopée, il est en quête de liberté et aussi à la recherche de son identité ('' J'ai peur d'oublier mon nom ''). C'est durant son '' épopée '' qu'il va rencontrer plusieurs personnages tous très différents apercevant et décrivant Zucco chacun de leur manières. En effet malgré sa folie Zucco provoque un sentiment mêlé d'attirance et de répulsion. Les premiers gardiens qu'il va rencontrer pendant son évasion sont des gardiens de prison qui le nomment de '' bête furieuse '', '' bête sauvage ''. Le second '' personnage '' rencontré est aussi sont deuxième meurtre, celui de sa mère qui le décrit brutalement et sans sentiments maternels. Elle le compare comme les gardiens à un animal: '' un chien '', '' une mouche à merde '', l'abaissant ainsi aussi à un niveau de sous – homme, inférieur à un animal. D'autres personnages le décrivent différemment: effectivement Le Monsieur le nomme de '' jeune esprit clair '' avec '' un regard clair '' qui d'après lui possède une intelligence évidente. Toutefois, Le Monsieur trouve que Roberto Zucco '' bégaie '', défaut qui provient possiblement de ses origines italiennes. Un autre personnage, La Dame, le décrit aussi de manière varié: le qualifiant de '' timide '' et de '' drôle de type ''.
Il rencontre aussi des prostituées qui le décrivent tout différemment, moins humainement mais de façon plus surnaturel et mystérieuse: en effet elles le nomment de '' démon '', '' diable '' qui possède des '' forces diaboliques ''. Elles prennent aussi pitié de lui, cherchant à le protéger de sa propre folie incitation au combat avec '' Le Balèze '' , on pourrait classer ces prostituées dans les personnages attachés au héros: elles – mêmes le trie dans '' la race de ceux qui donnent envie de pleurer rien qu'à les regarder ''.
Malgré les présentations singulières la majorité des personnages désignent Zucco de ''fou '', '' cinglé '', '' malade '' mais aussi paradoxalement de '' beau gosse '', '' bonne tête '', '' regard doux '' et '' belle gueule ''.
Toutes ces descriptions et qualifications différentes laisse penser que la folie de Zucco proviendrait d'un trouble de la personnalité, c'est-à-dire: la schizophrénie.
Cependant, Zucco correspond mentalement à un célèbre personnage: Hamlet qui comme lui est baroque et mélancolique, un prince sans royaume.
Mais curieusement Zucco, lui, se décrit tout autrement. Il se dit normal, raisonnable, discret, silencieux, peureux et invisible. Mais aussi de personne douce, pacifique et de pas timide. C'est un étudiant à la Sorbonne, un bon élève, attentif. Il se décrit aussi de manières zoomorphisme: en effet il se dit hippopotame et rhinocéros, par ses comparaisons il explique, d'après lui que comme les animaux '' qu'il ne tuerait pas par méchanceté mais simplement parce qu'il aurait '' écrasé '' ses victimes sans les voir ''. Toutefois, nous n'avons aucune motivations valable fournit qui permettrait d'expliquer la série de meurtre.
Malgré les nombreux animaux qui le caractérise, il reste un homme, un homme qui apprécie les femmes '' J'aime toutes les femmes '' , mais pas celles qui pleures.
Pour finir ce portrait, Zucco est un personnage hors normes et fascinant. On est loin de l'image habituelle que l'on se fait d'un tueur en série: sous ses apparences de '' bêtes sauvages '' et de '' fou '', Robert Zucco est incroyablement humain, parfois touchant. Personnellement, Zucco fait réfléchir, il nous brouille et nous oblige à la réflexion, à répondre à de grandes questions : qui sommes-nous ? Où allons nous ? Pour qui et pourquoi vivons nous ?
Roberto Zucco reste certes un meurtrier mythique mais est-il vraiment un fou ?