Robert William VONNOH:JARDIN DE PAYSANNE.

« Robert William VONNOH JARDIN DE PAYSANNE Les Américains ne sont pas restés insensibles à l'impressionnisme.

Robert William Vonnoh, comme tant d'autres peintres, fit régulièrement des voyages sur les sites qui inspirèrent cette grande révolution artistique.

Grâce à l'activité de marchands d'art comme Durand-Ruel , les expositions impressionnistes se multiplient à New York.

Elles reçoivent un accueil détestable de la part des critiques offi­ ciels.

Mais la jeune génération mesure la por­ tée de ce nouveau mouvement et apprécie plus particulièrement Monet.

L'ÉPOQUE Professeur d'art et peintre lui-même , Vonnoh avait déjà fait un voyage en France en 1881 .

Inscrit à la très classique Académie julian; à Paris , il s'était intéressé aux artistes de l'Ecole de Barbizon et à la technique de Bastien-Lepage.

Il n 'adhérera à l' impression­ nisme qu'à la fin de cette déc~nnie.

Dès lors, il partagera sa vie entre les Etats-Unis et la France , où il s'installe dans un village riche de symboles: Grez-sur-Loing , près de Fontai­ nebleau.

Régulièrement il se rend en « pèleri­ nage» à Giverny pour rencontrer Monet et travailler auprès de lui.

Il s'y trouvait en 1890 , quand le maîtrel peignit ce tableau.

C'e st d'une manière typiquement impressionniste « première pér iode » que Vonnoh a représenté ce mass i f de fleurs .

Il se révèle ainsi un élève appl iqué du Monet des années 1870 ...

Robert William VONNOH 1858-1933 • Jardin de paysanne • Huile sur toile 65,7 cm x 50,2 cm • Peint en 1890 • Signé et daté en bas, à gauche, « Vonnoh 1890 » • Localisation: Chicago, Terra Museum of American Art LE TABLEAU Ce jardin de paysanne est une illustration par­ faite de l'art de Vonnoh, qui restera toujours un impressionniste réaliste et même, comme le dit l'un de ses biographes, un « impres ­ sionniste conservateur », contrairement à Monet , dont le style évoluera constamment au fil des ans, jusqu 'à friser l' abstroction avec les Nymphéas.

Ainsi, la jeune mère et son enfant sont représentés d' une manière très précise.

Les enseignements de Bastien-Lepage et même de Pissarro sont toujours présents.

Von­ noh aime également les compos itions sages.

La toile est divisée horizontalement par un pet it muret et flanquée à droite et à gauche par deux massifs de fleurs.

Ce qui intéresse l' artiste , ce sont la libération de la couleur et le nouveau traitement de l'éclairage dans les scènes extérieures , inno­ vations apportées par le mouvement euro­ péen.

On le voit bien ici dans l'explosion de taches qui permet 6 Vonnoh de peindre la végétation printanière de ce coin de jardin.

LA C OTE L es œuvre s de Vonnoh ont c onnu une pro gress io n con stante depuis 1980 , dat e à laqu e lle ses toile s s'é chan geaient autour de 40000 FF ( 7300 dollar s).

Mai s ce t arti ste re ste toujour s abordable.

Moi st Wea ther, da tant de 1890 , s' est ain si vendu 156000 FF (28 000 dollar s) à New York en 1992.. »