Robert Louis Balfour Stevenson (1850-1894) Après avoir fait ses études à l'Université d'Édimbourg, Stevenson se destina à la carrière d'ingénieur civil, mais il en fut empêché par sa mauvaise santé.

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STEVENSON Robert Louis Balfour. Ecrivain anglais. Né à Edimbourg le 13 novembre 1850, mort dans sa propriété de Vailéma, à Upolo, la principale des îles de l’archipel des Samoas, le 3 décembre 1894. Il eut une enfance heureuse, mais extrêmement maladive. De treize à dix-sept ans, il accompagna son père dans ses nombreux voyages. Après quoi il entra, selon la tradition de sa famille, à l’école d’ingénieurs d’Anstruthen. Il y fit de tels progrès qu’il obtint en 1871 la médaille d’argent de la Edinburgh Society of Arts pour un mémoire sur l’éclairage des maisons. Stevenson avait déjà commencé à écrire et publié dès 1866 un pamphlet anonyme The Pentland Rising. Le travail d’ingénieur mettant à trop rude épreuve sa résistance physique, il commença, en 1871, ses études de droit et s’inscrivit au barreau en 1875. Il avait rencontré, en 1873, Sydney Colvin, qui devint son plus grand ami et l’éditeur de ses œuvres. La chicane le rebutant, il n’utilisa jamais son titre d’avocat, mais se mit à travailler son style avec acharnement et publia en 1875 un Appel au clergé de l'Eglise d’Ecosse puis une série d’essais d’une grande originalité dans le Cornhill Magazine. Sa santé ayant à nouveau décliné, il alla se soigner en France et en Allemagne et voyagea à travers ces deux pays. Ses impressions et ses souvenirs firent l'objet de deux volumes, Un voyage sur le Continent [1878], où il raconte la randonnée qu’il fit en canoë avec sir Walter Simpson, d’Anvers à Pontoise, et Voyages avec un âne dans les Cévennes [1879]. Ce fut au cours de ce séjour que Stevenson rencontra, à la colonie internationale d’artistes de Barbizon dont son frère faisait partie, celle qui devait être le grand amour de sa vie, Mrs. Osbome. Stevenson la rejoignit en décembre 1879, en Californie, et l’épousa en mai 1880. Ils rentrèrent ensemble en Écosse à l’automne mais, sa santé lui donnant de nouveaux soucis, il alla passer l’hiver à Davos. Dès que la maladie lui laissait un moment de répit, il travaillait à son œuvre. Il publie, en 1881, Virginibus puerisque; en 1882, Essais familiers sur des hommes et des livres et Nouvelles mille et une nuits. Talonné par un mal qui se traduisait par une extrême faiblesse physique et intellectuelle, il décida de se fixer sur les bords de la Méditerranée et loua une maison près de Hyères. Il y demeura de mars 1883 à juillet 1884 et y connut une des seules périodes heureuses de sa vie de malade et d’errant. La publication de L’Ile au trésor venait de le rendre célèbre et il préparait de grands travaux quand une attaque plus sérieuse encore que les précédentes, le mit dans un complet état de prostration. Il rentra en Angleterre où il se fixa à Bournemouth jusqu’en 1887. Cette période fut pourtant très féconde puisqu’il mit au point et fit paraître, en 1885, Recueils de vers pour enfants, Le Corbeau et Le Roman du Prince Othon; en 1886, Le Dr. Jekill et M. Hyde, Enlevé, La Flèche noire; en 1887, Les Gais Lurons et Underwoods. C’est alors qu’il décida brusquement de changer d’hémisphère et partit pour l’Amérique avec sa femme, sa mère et son beau-fils. Il débarqua à New York le 17 août 1887 et alla se fixer à Saranac Lake, dans les monts Adirondack, où il mena durant quelques mois une vie très calme et très active, rédigeant la majeure partie de son Maître de Ballantrae et une série d’importants essais qui parurent dans le Scribner’s Magazine. En juin 1888, il partit pour San Francisco et s’y embarqua le 28 à bord du Casco. Il visita les Marquises, Tahiti, Honolulu, les îles Gilbert et finit par se fixer à Vailéma dans l’archipel des Samoas, où il passa les quatre dernières années de sa vie. Il vécut dans une baraque en bois dominant la mer, et les indigènes, dont en toute occasion il prenait la défense, lui donnèrent le nom de Tusitala. La santé lui était enfin revenue et un travail acharné lui permit de donner quelques-unes de ses plus grandes œuvres : Le Maître de Ballantrae qu’il termina alors, La Fausse Caisse ou le mort vivant, Le Naufrageur [ 1892], Catriona, Dans les mers du sud, Veillées d’Océanie et un roman resté inachevé : Herminston, le juge pendeur . Une crise d’apoplexie le terrassa le 3 décembre 1894 et il mourut sans avoir repris connaissance. Les indigènes l’enterrèrent selon son vœu au sommet du pic Vaea d’où sa tombe domine le Pacifique. Son charme personnel et les vicissitudes de sa vie lui ont fait une véritable légende qui lui vaut d’occuper une place à part dans l’histoire de la littérature anglaise.