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Robert Koch

Publié le 16/05/2020

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« Robert Koch Pasteur, Lister, Koch : trois très grands noms de la médecine.

Avec un certain chauvinisme, dont eux-mêmes, à vrai dire, n'ont pastoujours été exempts, on a trop souvent cherché à les opposer, discutant le mérite respectif de chacun et sa part dans cette véritablerévolution que fut, à la fin du siècle dernier, la découverte des "infiniment petits", avec ses répercussions si fécondes sur toute lamédecine, la chirurgie et l'hygiène. Le recul est maintenant suffisant pour que l'on reconnaisse sans réserve le génie de ces trois hommes qui, s'ils honorent leurs patriesrespectives, doivent être placés bien au-dessus de ces contingences et apparaissent comme les représentants les plus purs de l'espritscientifique, avec ce complexe de rigueur technique absolue jointe à des conceptions entièrement nouvelles, véritablementvisionnaires, de phénomènes jusqu'alors incompris. Pasteur et Lister ont eu leurs biographes : leurs vies sont bien connues.

C elle de Robert Koch l'est peu hors d'Allemagne ; pourtant, ellemérite de l'être. Né le 11 novembre 1843 à Clausthal, petite localité du Harz, il fut le troisième des onze enfants d'un fonctionnaire supérieur des Mines.Milieu intellectuel, ouvert et certainement favorable au développement d'une jeune intelligence, mais aussi difficultés matérielles qui ontrendu difficile sa formation scientifique.

Il fait ses études de médecine à Gottingue, puis, cherchant sa voie, il travaille en divers lieuxsans se fixer nulle part.

Il doit gagner sa vie mais voudrait en même temps se consacrer au travail scientifique.

Il a déjà ce goût desvoyages qui, plus tard, deviendra une véritable passion, et probablement se serait-il expatrié s'il n'avait en 1867 épousé une amied'enfance et eu l'année suivante une fille, qui le retiennent au pays. Koch, un peu plus tard, est installé à Wollstein, en Silésie, réussissant, à côté d'une clientèle qui l'accapare, à entreprendre en solitaireet chez lui des recherches sur cette étrange "algue" (en réalité la bactérie charbonneuse du mouton) dont on parle depuis quelquesannées.

Ces travaux sont contemporains de ceux de Pasteur sur le même sujet, et certainement ces deux chercheurs ont dû ignorerleur activité réciproque.

En fait, chacun d'eux créait la bactériologie ! Malheureusement, dès que furent connues leurs découvertes, une rivalité se manifesta entre ces deux hommes, avec même unsentiment de jalousie de la part de Koch.

Que penser de cette attitude ? Le climat scientifique de l'époque différait de ce qu'il est de nosjours, où de telles réactions ne seraient plus vraisemblables.

La science d'alors avait moins qu'à présent un caractère d'universalité ; ilpersistait de vieilles rivalités d'école.

Aussi peut-on comprendre, mais n'excuser qu'en partie, ces querelles qui nous déçoivent de lapart d'esprits aussi supérieurs que celui de Koch. Mis d'emblée en vedette par ses travaux sur le charbon, Koch, nommé au Service impérial de Santé à Berlin, a dès lors le moyen detravailler comme il le veut.

Il s'entoure de collaborateurs, de disciples, parmi lesquels nous retrouvons tous les grands noms de l'écolebactériologique allemande : Löffler, Gaffky, Eberth, Wassermann, Kitasato et bien d'autres.

Il perfectionne d'abord la techniquebactériologique encore rudimentaire, invente les milieux de cultures solides, les frottis sur lames de verre, les premières colorationsspécifiques.

Puis il étudie l'infection des plaies et les désinfectants, ce qui allait permettre à Lister de créer la chirurgie moderne. Le 24 mars 1882, à la Société de physiologie de Berlin, au cours d'un exposé dont certains auditeurs ne saisissent même pas de primeabord l'importance capitale, il révèle l'existence du bacille de la tuberculose, qu'il vient de découvrir et de cultiver. En 1883, le choléra règne à Alexandrie.

Koch y est envoyé.

En moins d'un mois, le problème de ce terrible fléau est résolu pour lui : ildécouvre le rôle du bacille virgule (vibrion de Koch) et son épidémiologie.

Mais, bien que son retour à Berlin soit triomphal, il doit,comme Pasteur en maintes circonstances, lutter encore âprement pour faire admettre sa découverte.

La science était plusconservatrice, plus orthodoxe qu'aujourd'hui et le rythme plus lent de ses progrès préparait moins bien les esprits à accepter unedécouverte venant bouleverser les idées reconnues. Koch est à l'apogée de sa carrière.

Il est nommé professeur ; il a la haute main sur toute l'hygiène en Allemagne.

Il dirige le nouvelinstitut des maladies infectieuses, qui est le pendant de l'Institut Pasteur et prendra à sa mort le titre d'"Institut Robert Koch". On serait tenté de croire que ces fonctions officielles et ces recherches scientifiques doivent suffire à accaparer complètement un espritmême aussi dynamique que celui de Koch.

Il n'en est rien.

Il a d'autres préoccupations d'un ordre bien différent et en 1893, la criseéclate.

Il divorce, pour se remarier deux mois plus tard avec une toute jeune actrice.

L'événement fait scandale.

Koch désire s'éloignerde Berlin, veut voyager.

Son âme de colonial se réveille.

De 1896 à 1908, il passera sept ans en Afrique, aux Indes et à Java.

Voyagesd'études ethnologiques et d'agrément, mais missions scientifiques en même temps et combien fructueuses ! Divers problèmesconcernant les pestes bovine et équine, les pyroplasmoses, le paludisme et surtout le maladie du sommeil reçoivent successivement etgrâce à lui leur solution. Les honneurs pleuvent : il est fait Excellence et, en 1905, il reçoit le prix Nobel.

Cependant, cette vie a usé Koch.

Il a vieilli vite et àsoixante ans déjà, il se démet de toutes ses fonctions officielles.

Mais, ainsi libéré, il veut voyager encore, entreprendre un tour dumonde.

Au cours d'une sorte de randonnée triomphale, il est fêté magnifiquement à New York et au Japon où il est même reçu par leMikado.

Toutefois, sa fin est proche ; dès son retour, des crises d'angine de poitrine annoncent sa mort brusque qui survient le 27 mars1910 à soixante-six ans. Peu d'existences furent aussi remplies que celle de Koch et marquées d'autant d'éclatants succès scientifiques.

On peut penser desauteurs de telle ou telle grande découverte qu'ils furent servis par la chance.

Mais la chance ne s'acharne pas sur un même homme etla multiplicité même des découvertes de Koch dans la plupart des sujets qu'il a abordés prouve qu'elles sont bien les fruits magnifiquesdu travail méthodique et continu d'une très belle intelligence.. »

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