Robert de Cotte1656-1735Il n'existe encore à l'heure actuelle aucune monographie de Robert de Cotte qui fut nonseulement une des plus grandes figures de l'architecture française, mais un artiste deréputation européenne dont le prestige égale celui du Bernin.
Publié le 22/05/2020
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Robert de Cotte
1656-1735
Il n'existe encore à l'heure actuelle aucune monographie de Robert de Cotte qui fut non
seulement une des plus grandes figures de l'architecture française, mais un artiste de
réputation européenne dont le prestige égale celui du Bernin.
Né à Paris en 1656, beau-frère de Jules-Hardouin Mansart et reçu en 1687 à l'Académie
d'Architecture, il lui succéda en 1708 dans les charges de premier architecte du Roi et de
Directeur de l'Académie.
Ces fonctions très absorbantes le retenaient à Paris.
Il se chargeait lui-même de tracer les
plans, mais il en confiait l'exécution à des élèves dociles.
Malgré l'importance des ouvrages
dont il assumait la direction, il ne se déplaça jamais pour aller à Strasbourg, qui était pourtant
en France, à plus forte raison pour surveiller ses chantiers de Madrid ou de Rivoli, de Bonn
ou de Brühl.
Merveilleux chef d'orchestre, il dirigeait de loin les exécutants.
Grand constructeur, il était en même temps grand décorateur. Tous ses clients, royaux ou
princiers, s'accordaient pour louer son art raffiné de la distribution des appartements, son
souci, tout nouveau à cette époque, du confort, qu'on appelait alors la commodité. On lui
faisait gloire d'avoir inventé, pour égayer les pièces d'habitation, la pose de trumeaux de
glace sur les cheminées pour refléter l'éclairage des lustres et des bougies et donner l'illusion
de l'espace dans des “ nids à rats ”.
Paris lui doit la nouvelle décoration du ch œ ur de Notre-Dame en exécution du V œ u de Louis
XIII.
A Versailles, il s'occupa en même temps, de 1708 à Rio, de l'achèvement de la Chapelle
commencée par son beau-père Mansart.
Les palais épiscopaux de Verdun, de Frascati près de Metz et surtout le Palais des Rohan à
Strasbourg tiennent une place importante dans son œ uvre.
Mais tandis qu'au Moyen Age les
évêchés faisaient corps avec les cathédrales dont ils n'étaient qu'une annexe, Robert de Cotte
les traite comme des hôtels particuliers, sans rien d'ecclésiastique, sauf l'oratoire du prélat.
A ce point de vue, le Palais Rohan de Strasbourg ne diffère guère des deux hôtels contigus
construits à Paris, dans le quartier du Marais, pour les Rohan et les Soubise.
Un portail
encadré de colonnes jumelées aux fûts bagués donne accès dans la cour d'honneur au fond de
laquelle se dresse, entre les deux ailes réservées aux écuries et aux cuisines, le principal corps
de logis.
Il n'y a pas de jardin : car la terrasse donne directement sur la rivière de l'Ill.
Robert de Cotte avait été également appelé à décorer le château de Saverne, résidence d'été des
archevêques de Strasbourg, petit Versailles alsacien dont la décoration fut confiée au
sculpteur favori des Rohan : Robert le Lorrain..
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