Robert Clive1725-1774Le baron Robert Clive est né à Styche dans le Centre du Shropshire.
Publié le 23/05/2020
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Robert Clive
1725-1774
Le baron Robert Clive est né à Styche dans le Centre du Shropshire.
Son père était un petit
propriétaire terrien et un homme de loi et le jeune Clive, qui avait toujours préféré à l'étude,
devint à l'âge de dix-huit ans commis aux écritures à la East India Company à Madras.
Tout
d'abord, il eut quelque peine à s'adapter moralement et physiquement au climat, mais les
circonstances devaient bientôt mettre ses qualités en valeur et décider de son avenir.
Au début du XVIIIe siècle, la Compagnie anglaise des Indes possédait trois points d'attache
principaux : Bombay, Madras et Calcutta.
Les traités conclus avec l'empire moghol lui
permettaient en outre de faire du commerce dans plusieurs autres villes de l'Inde et de
réaliser, grâce à l'exemption d'impôts (farman de 17I7), des revenus substantiels.
Il s'agissait
d'une compagnie privée et son succès comme sa prospérité dépendaient principalement de
l'initiative personnelle des hommes qui la composaient.
Au contraire, la Compagnie française
des Indes Orientales, installée sur la côte du Coromandel (Pondichéry), dépendait de son
gouvernement, ce qui la privait parfois de moyens d'action adéquats.
Enfin, l'Angleterre avait
à l'époque une supériorité maritime incontestable, tant au point de vue commercial que
militaire et ce fut un facteur décisif.
Après la mort d'Aurangzeb (1707), s'ouvrit une inévitable guerre de succession qui acheva
d'affaiblir l'autorité moghole dans le Nord du pays, tandis que dans le Sud ses représentants
étaient en butte aux attaques de plus en plus efficaces des Marathes et que les rivalités entre
les dynasties musulmanes créaient un état anarchique dans le pays, bien fait pour inviter
l'une ou l'autre des puissances européennes à intriguer et au besoin intervenir militairement.
Clive fut le rival heureux de Dupleix dans cette guerre d'influence du Sud de l'Inde et, en
1752, il remporta une victoire décisive qui amena, en 1754, la conclusion d'un traité favorable
à la compagnie anglaise.
Enfin, en 1760, grâce à l'avantage qu'il sut tirer de sa supériorité
maritime, il infligea une dernière défaite aux Français.
Cependant, ce n'est pas à ses succès
militaires seuls que Clive doit sa réputation, pas plus d'ailleurs que l'implantation de
l'Angleterre ne fut leur conséquence directe.
Le sens des affaires du commerce, des réalités
immédiates, des avantages à tirer des faiblesses administratives et humaines des
gouvernements locaux fit de cet homme l'artisan de la domination anglaise au Bengale.
Cette
province, à laquelle avaient été réunis le Bihar et l'Orissa, jouissait d'une autonomie presque
complète et en 1756 était gouvernée par un jeune homme de vingt ans, Sirajoud Daula, sans
grande autorité, impulsif et inexpérimenté.
Se lançant à la poursuite de ses rivaux
musulmans, il prit au passage Calcutta d'où avaient fui la plupart des Anglais, mais ne
songea pas à tirer parti de sa victoire.
La compagnie confia le commandement à Robert Clive
qui était à l'époque gouverneur de Fort Saint-David à Madras.
Celui-ci, à la tête de neuf cents
soldats européens et de quinze cents Indiens transportés par cinq navires de guerre et cinq
transports, reprit Calcutta le 2 janvier 1757.
Sirajoud Daula dut accepter un accord et la
Compagnie fut rétablie dans ses droits et privilèges.
Cependant, la situation était incertaine,
car la présence française se faisait encore sentir, en particulier à Hyderabad.
Clive eut recours.
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