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Robert Browning1812-1889Browning naquit à Londres en 18l2 et mourut à Venise en 1889.

Publié le 22/05/2020

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« Robert Browning 1812-1889 Browning naquit à Londres en 18l2 et mourut à Venise en 1889.

Il fut le contemporain de Tennyson, Carlyle, Dickens, Ruskin.

Il connut l'époque la plus bourgeoise de l’histoire anglaise : celle de Victoria.

Son existence fut pleinement heureuse. Son père, homme aisé, lui donna une éducation privée digne d'un prince de la Renaissance.

Browning devint ainsi l'un des hommes les plus lettrés de son temps.

Il lisait le latin et le grec, parlait le français et l'allemand, avait de vastes connaissances d'histoire et de philosophie, savait peindre et modeler, jouait et composait de la musique.

Sa vocation poétique s'éveilla de bonne heure.

Aucun souci matériel, aucun événement politique ne vint l'en détourner. Une bonne part de sa vie s'écoula dans le pays de son choix, sa seconde patrie : l'Italie.

Il vit les paysages de la Vénétie, de la Toscane et de la campagne romaine que Keats et Shelley, les dieux de sa jeunesse, avaient déjà célébrés.

Il pratiqua les peintres du quattrocento et du siècle de Raphaël, dont certains sont les héros de ses poèmes.

Il découvrit les vieilles chroniques des cités italiennes et leurs légendes romantiques. Sordello (le grand œ uvre de sa jeunesse), l'Anneau et le livre (son testament littéraire) sortent directement de ces lectures.

Plus heureux que Stendhal, il vécut assez longtemps pour voir l'Italie libérée de l'occupation autrichienne ; il assista aux temps enthousiastes du “ Risorgimento ”; il connut et admira Mazzini, Cavour, Garibaldi.

Sa poésie doit à l'influence italienne beaucoup de sa verve et de sa chaleur. Le 20 mai 1845 est une date restée célèbre.

C'est ce jour-là que les deux poètes, Elisabeth Barret et Robert Browning se rencontrèrent et s'éprirent.

L'histoire est connue de tous.

On ne saurait la rappeler en quelques mots.

Elle veut être contée avec les détails d'époque qui lui donnent son charme : la rue sans joie, la maison triste, le père maniaque et jaloux, la maladie d'Elisabeth, la chambre d'infirme aux rideaux toujours baissés, le rendez-vous imposé par Browning, les débuts d'une correspondance exaltée, la cour mystérieuse de Robert, les scrupules de la malade, la décision qu'il prit de l'arracher à une vie lugubre, le mariage secret, la fureur du tyran domestique, la fuite vers l'Italie ; puis la guérison rapide de Mrs.

Browning, les quinze années de bonheur et de poésie qui suivirent ; enfin la mort d'Elisabeth et la vieillesse solitaire de Browning, vouée tout entière au souvenir de sa femme et à l'éducation de leur fils. Si le romantisme est désordre, confusion, scandale, cette histoire n'a rien de romantique. S'il est la passion du beau, la générosité du c œ ur, la croyance en l'idéal, elle est la plus noble des aventures romantiques.

Browning avait un tempérament sanguin et impulsif, une intelligence souple et paradoxale, mais un caractère entier, un instinct sûr, un sens moral rigide, un optimisme et une foi inébranlables.

Avec de pareils dons, on peut faire des miracles.

Le roman d'amour de Browning fut un miracle.

Quel autre poète de génie a su trouver le bonheur auprès d'une femme qui fût son égale ? Et qui d'autre aurait eu l'audace — et le pouvoir — de sauver un être que tous condamnaient, qui se croyait lui-même condamné ?. »

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