Robert Aron (1898-1975)

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Robert Aron (1898-1975) Tentant d'expliquer les conflits qui divisaient les Français après 1944, il écrivit L'Histoire de Vichy, L'Histoire de la Libération de la France et surtout L'Histoire de l'épuration (1967-1975). Ce document contient 83 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

ARON Robert. Écrivain français. Né le 25 mai 1898 au Vésinet (Yvelines), mort le 19 avril 1975 à Paris. Issu d’une famille israélite, il fit de brillantes études et prépara l’agrégation des lettres qu’il obtiendra après la guerre de 14-18 dans laquelle il s engagea volontairement et qu’il termina, grièvement blessé, en juillet 1918 au cours de l’ultime offensive allemande. L’enseignement ne le séduit guère et il se tourna alors vers le journalisme et l’édition. L’historien René Doumic, directeur de La Revue des Deux Mondes l’appela auprès de lui pour être son secrétaire. Il entra également à La Nouvelle Revue Française en devenant le collaborateur de Gaston Gallimard jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Ami d’Antonin Artaud, il fonda avec lui le Théâtre Alfred Jarry où il fait connaître des pièces de Claudel et de Strindberg. 1930 marque un tournant dans la vie de Robert Aron : avec Daniel-Rops, et surtout avec Arnaud Dan-dieu, il fonda un mouvement, Ordre Nouveau, qui entendait prendre conscience de la crise de civilisation qui secoue notre monde. Et c’est avec Arnaud Dandieu qu’il publia quatre ouvrages : Décadence de la nation française (1931), Le Cancer américain (1931), Discours contre la méthode (1933), La Révolution nécessaire (1933). Les deux écrivains y jugeaient en effet la crise économique comme le début d’une crise de civilisation et proposaient des remèdes fondés sur un socialisme très libéral et autogestionnaire et sur la construction d’une Europe fédérale. La guerre, l’internement dont fut victime Robert Aron, pour raisons sociales, la Résistance, les fonctions qu’il exerça au gouvernement d’Alger, après avoir connu les prisons espagnoles, furent suivis pour l’humaniste et l’historien de studieuses années de recherches. Trois œuvres capitales : Histoire de Vichy (1954), Histoire de la Libération de la France (1959) et surtout Histoire de l’Epuration 1967-1975) en quatre volumes connurent une très large audience. Robert Aron fit preuve sur ces sujets, qui étaient alors encore brûlants, d’une grande objectivité et d’une étonnante sérénité. Les dernières années de sa vie furent consacrées à une série de méditations sur les rapports existant entre le christianisme et le judaïsme à travers des ouvrages de foi et d’espérance parmi lesquels il convient de citer Ce que je crois (1955), et surtout Lettre ouverte à l’Eglise de France (1975). Il fut élu membre de l’Académie Française en 1974.