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Roald Amundsen

Publié le 16/05/2020

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« Roald Amundsen L'exploration aux pôles ne manque pas de grands hommes ; pour ces voyages sans indulgence, celui qui marque uneroute est toujours un géant.

On peut traverser un continent par hasard, forcer une barrière religieuse pardiplomatie, découvrir une île par erreur et l'exploration des régions normalement supportables exige qu'on sélectionneet qu'on distingue des types qui vont de l'apôtre au simple repris de justice.

L'explorateur polaire échappe toujoursaux proportions moyennes ; même attiré par l'or, il doit payer un tel prix sa victoire que presque tous entrent enligne avec les plus grands du reste du monde.

Mais, parmi eux, quelle place peut tenir l'homme qui franchit le premierle passage du Nord-Est, qui le premier atteignit le pôle Sud, qui survola le premier le pôle Nord en dirigeable et quidisparut en avion en se portant au secours d'un compagnon en détresse ? C'était une volonté lucide, servie par l'intelligence du savant et l'instinct du marin.

Il avait aussi la plus belle qualitédes grands explorateurs : il était humain, il savait choisir ses hommes et les garder.

On sait combien d'expéditionsont pu échouer dans la discorde ; on a vu, dans d'autres régions, des compagnons brouillés réussir séparément leursprouesses mais dans les régions polaires, où seul l'esprit d'équipe peut assurer le triomphe, l'équipe divisée estperdue. Il était né à Börje, au sud-est de la Norvège, le 16 juillet 1872.

Après avoir été tenté par la médecine, il aborda lamarine à vingt-deux ans et à trente et un ans, son rêve mûri, il partait pour forcer le passage du Nord-Ouest.

Lesdétails de sa vie intime importent peu, il vécut vingt-cinq ans dans la gloire des découvertes et s'effaça dans le cielpolaire le 19 juin 1928, à cinquante six ans.

L'histoire de ses voyages est simple et unie, il n'a jamais poussé sadestinée jusqu'au tragique, le hasard a dû le favoriser souvent mais il ne lui a jamais laissé que la part inévitable.

Il arésumé lui-même le projet déposé en 1901 à la Société géographique norvégienne : "Pénétrer, avec un petitbâtiment et quelques compagnons, dans les régions autour du pôle nord magnétique et, par une série d'observationsprécises, s'étendant sur une période de deux ans, relocaliser le pôle observé par sir James Ross en 1831 et faireégalement des investigations dans son voisinage immédiat." C'était là le principal objectif de l'expédition.

"Lacondition de la glace plus loin vers l'ouest le permettant, j'avais en outre, dit-il, l'intention de naviguer à travers lepassage du Nord-Ouest dans toute son étendue, problème qui, depuis des siècles, avait défié les efforts les plustenaces." Le Gjöa était un sloop de pêche aux harengs, de quarante-sept tonneaux, pourvu d'un moteur auxiliaire de trente-neuf chevaux.

Son second était Godfred Hansen, de la marine norvégienne astronome, géologue, chirurgien,photographe, électricien et artificier de l'expédition.

Gustav Wiik, qui mourut en route, était observateurmétéorologue et mécanicien.

Le second-maître Peder Ristvedt était premier mécanicien, forgeron, horloger, armurier.Les matelots Anton Lund et Helmer Hansen assuraient le reste du service.

Enfin le cuisinier Adolf Lindström étaitbotaniste et zoologiste.

A ces hommes se joignaient six chiens esquimaux, vétérans de l'expédition Sverdrup,auxquels douze autres chiens vinrent s'ajouter à Godhavn. Partis d'Oslo le 16 juin 1903, ils atteignent le Groenland, Disco, puis la baie Melville sans difficultés.

Le Gjöa s'insinuedans les glaces par le détroit de Lancastre jusqu'à l'île Beechey qui est atteinte le 22 août, puis, par le canal deFranklin, part à la recherche du pôle magnétique, vers le sud.

Le compas refuse tout service, et faute de point,dans la brume, le sloop poursuit au jugé le long de la côte de Boothia Félix.

Le 31, le feu éclate à la machine ; il estmaîtrisé rapidement.

Le 4 septembre, le Gjöa laisse sa fausse quille en se tirant d'un échouage, le 12 il prend sonhivernage à Gjöahavn, dans la baie Petersen, sur la terre du Roi-Guillaume.

On édifie à terre des abris pour lesinstruments, pour les hommes et les chiens et l'on tue cent caribous pour l'hiver.

Un peu plus tard, un grouped'Esquimaux de la tribu des Iglulirmiut vint s'installer auprès d'eux et ils vécurent en camarades pendant les deuxannées du séjour. Les laboratoires étaient équipés avec le plus grand soin et pendant dix-neuf mois, jour après jour, les observationsmagnétiques, météorologiques et astronomiques se succédèrent.

On mit en évidence le déplacement continuel dupôle magnétique.

Le thermomètre descendait à -40, puis -53, puis -57 pour atteindre, le 1er mars, alors qu'ilspartaient en traîneau, -62°.

Le pôle magnétique, depuis 1831, s'était, indépendamment de ses oscillationsconstantes, déplacé de cinquante kilomètres.

Placé à cent milles du point théorique, Amundsen jouissait d'un reculsuffisant pour rendre les plus petites variations perceptibles et d'une proximité qui rendait possibles les contrôles surle pôle même et aux alentours.

Le travail se poursuivait dans un milieu très dur mais dans une atmosphère que lesvisites périodiques des Iglulirmiut, puis des Netsilirmiut rendaient très agréable. "Le 13 août (1905), à 3 heures du matin, nous continuâmes notre route vers l'ouest et je ne suis pas sûr que lespetits hommes aux yeux bruns, là-bas sur le rivage, étaient très gais ce matin là.

Ils agitèrent longtemps les brasvers nous...

Si quelque voyageur, dans bien des années, visite cet endroit, les nombreux cercles laissés par lestentes lui rappelleront les nombreux jours heureux que l'expédition du Gjöa a passés là avec ses amis, les EsquimauxNetsilik." Et le voyage se poursuivit jusqu'au troisième automne.

Le 21 août, ils débouchaient du détroit de l'Union etéchangeaient le salut avec le premier bâtiment rencontré : un voilier américain qui arrivait du détroit de Béring !C'est à King Point, le 3 septembre, qu'ils furent repris par les glaces et contraints d'hiverner.

Ils construisirent unemaison de bois de flottage.

C'est là que Wiik mourut le 26 mars.

Il fut enterré le 9 mai, au dégel.

Ils ne quittèrentKing Point que le 11 juillet et la navigation se poursuivit jusqu'à l'île Hershel où la glace les retint un mois.

C'est là. »

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