Richard PARIES BONINGTON:SUR L'ADRIATIQUE.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Richard PARKES B ONINGTON
SUR L'ADRIATIQUE
Comme Corot, Bonington tenait à visiter l'Italie, où devait être passé
tout artiste digne de
ce nom.
De toutes les villes qu'il avait vues, c'est
Venise qui enflammait
le plus son imagination ...
Au XIX• siècle, il est impensable d'être peintre
sans faire «le» voyage en Italie.
les musées,
les palais et les églises, tout autant que les
paysages , attirent des artistes venant de
l'Europe entière.
Mais, alors que bon nombre
d'entre
eux se rendent plutôt à Naples ou à
Rome, Bonington choisit Venise, qui, à cette
époque, n'était pas
la ville touristique qu'elle
est aujourd'hui.
LE CONTEXTE
C'est avec son ami Charles Rivet, un peintre
amateur passionné d'art,
également très lié
avec Delacroix, que Bqnington décida de
partir pour l'Italie au délbut du mois d'avril
1826.
Ils voyagent en trlige nc e et s'arrêtent
d'abord à
Milan, d'où Ri et écrit: «Bonington
ne pense qu'à Venise ; 1 prend des croquis ,
travaille un peu partoutJ mais sans satisfac
tion, sans s'intéresser au 1 pays.
Il ne veut pas
essayer de comprendre
l' italien , tient surtout
à
son thé et pour toutes choses le secours
d'un intermédiaire lui est nécessaire .» Pen
dant tout ce temps, la pluie n'a pas cessé,
pas plus que le mauvais temps.
En outre,
Bonington commence
à ressentir les effets de
la maladie qui l'emportera deux ans plus tard.
LE LIEU
le 20 avril,_ les voilà enfin à Venise .
Ils y reste
ront un mois et demi, durant lequel Bonington
multiplie dès qu'il le peut études, toiles et
aquarelles.
Quand la pluie reprend, Charles
Rivet et lui visitent les musées, où ils ne se las
sent pas des Véronèse, des Titien, des Tinto
ret.
« la vie est toujours la même , écrit Rivet.
LA COTE
n n'y a pratiquement pas de toiles de
Bonington
en circulation tant la carrière
du peintre a été courte.
On trouve en
revanche des
lithographies et de nombreux
dessins.Un dessin
à l'encre a trouvé
preneur pour 150000 FF (30000 dollars)
à Londres en 1993 •
Après les promenades et le travail de la jour
née, on rentre à cinq heures et demie où le
dîner est servi dans la chambre et dont le
menu ne varie pas.
On va prendre le café sur
la place Saint-Marc.
Quelquefois, à neuf
heures, on va pour dix-sept
sols au théâtre où
se joue indéfiniment la Sémiramide, puis on
prend des glaces qui coûtent six sols
d'Autriche, ce qui fait un peu plus de cinq
sols français .
»
l'ŒUVRE
Sur les eaux lisses comme un miroir, une gon
dole
s'avance do u cement.
A l'arrière-plan,
Venise, à peine suggérée, d'où émergent
quelques points blancs et lumineux.
les cou leurs
délicates, la grande Ruidité de la matière témoi
gnent du talent d'un artiste sensible et exigeant.
les
tons bleutés et violacés du ciel le montrent
chargé de nuages lourds et menaçants, sym
boles du mauvais temps qui semble avoir
assailli Bonington pendant son séjour vénitien .
Autoportrait
de Bonington .
La mafadie emporte r a le jeune peintre britannique à l'âge de vingt six ans, alors que son talent était en plein épanouissement.
»
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