Rhodésie

« 1 / 2 Rhodésie 1 En 1965, pour perpétuer leur domination, les Blancs de Rhodésie préfèrent rompre avec l'Angleterre et ise déclarer Indépendants.

Mais, au cours des années, leur position apparait de plus en plus insoutenable.

Car, dans ce pays de 389 000 km2 où ils ne sont que 278 000 qui possèdent la plus grande partie des richesses (6 745 dol­ lars de revenu par habitant) contre 6 110 000 Noirs privés de droits politiques et démunis (135 dollars de revenu), la Déclaration unilatérale d'indépendance (UID) entrai­ nera une situation de plus en plus tendue.

2 Propriété de la British South Afrlca Company de Cecil Rhodes dès 1889, colonie de la couronne britannique en 1923, la Rhodésie est un pays riche en ressources minières (or, chrome, charbon, cuivre, étain) et agricoles (tabac, sucre, coton, élevage), mais que les sanctions, bien que mal appliquées, et les difficultés de transport nées de la fermeture de la frontière avec la Zambie en 1973 et avec le Mozambique en 1976, ont affaibli et rendu totalement dépendant de l'Afrique du Sud.

3 A l'heure de la décolonisation africaine, Londres favo­ rise une fédération englobant aussi la Rhodésie du Nord (devenue la Zambie) et le Nyassaland (devenu le Malawi).

La volonté d'indépendance de ces deux derniers pays met, en 1963, un terme à cette tentative.

En Rhodésie, les modérés s'effacent devant la droite coloniale et raciste du Dominion Party, puis devant le Rhodeslan Front- du premier ministre lan Smith, décidé à défendre jusqu'au bout les privilèges blancs.

Quand le premier ministre tra­ vailliste Harold Wilson recule devant J'emploi de la force, la Rhodésie proclame unilatéralement l'Indépendance (11 novembre 1965).

4 Harold Wilson tente vainement de négocier.

Le Conseil de sécurité de l'ONU décrète un boycottage commercial.

Les conservateurs britanniques, revenus au pouvoir, ne peuvent pas mieux résoudre le problème.

Un compromis 1 2 / 2. »