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Rhinocéros de Ionesco, synthèse une farce tragique

Publié le 22/03/2021

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« RHINOCEROS SYNTHESES - une farce tragique - une pièce qui interroge la question de l’homme « Une farce tragique » Ionesco a qualifié sa pièce de « farce tragique », il souligne ainsi le mélange des registres comique et tragique, que l’on peut associer aussi au fantastique.

Ce mélange des registres a permis des interprétations multiples et des choix de mise en scène accentuant tel ou tel aspect du texte.

Par ailleurs ce mélange des registres est propre au théâtre de l’absurde.

En effet , l’absurde mêle le rire aux larmes mais le rire renforce le sentiment d’absurdité du monde et de la condition humaine dérisoire.

Il est donc très difficile de séparer le comique et le tragique, intimement liés : si certains passages nous font rire, leur signification profonde suscite aussi bien l’angoisse. I / Quels sont néanmoins les éléments comiques de la pièce que l’on peut relever, même s’ils sont inextricables du tragique ? mises en scène : JL Barrault insistait beaucoup sur cet aspect comique dans sa mise en scène de 1960. Ionesco lui-même a reproché à certaines mises en scène (notamment en Amérique qui représentait les rhinos en nazis) de transformer la pièce en tragédie, en occultant son aspect comique 1.

Le comique lié à la métamorphose des hommes en rhinocéros : situation absurde qui relève de la farce ou de la fable, qui allie comique de situation, de gestes, de mots Les mises en scène ayant utilisé accessoires et masques, costumes d’animaux, cornes pour visualiser la transformation physique des habitants, ont accentué le grotesque.

La transformation en direct de Jean est rendue comique par le ridicule de la bête : en effet cette transformation physique quand elle est montrée, s’accompagne d’un comique verbal et gestuel : phrases désarticulées, voix bestiale, barrissements, gestes frénétiques, mouvements du corps, mimiques du visage (ex précis avec Jean, ses mots, ses phrases, ses gestes, ses aller-retour dans la salle de bains.

Voir LA n° 15) Il est intéressant de noter que les mises en scène qui préfèrent représenter une transformation morale, intérieure, donc plus statique suscitent beaucoup moins le rire 2.

Le comique verbal est très présent dans cette pièce (Rappel : Le théâtre de l’absurde montre toujours l’absurdité du langage : la parole humaine y est ridiculisée, dévalorisée, car vaine, dérsisoire, impuissante - Le comique verbal vient surtout du dérèglement du langage, qui entraîne le rire.

Il apparaît dans : .

Les scènes polyphoniques (polyphonie = plusieurs voix) .

E x fin acte I : les conversations multiples s’entrecroisent, s’entrelacent, sans queue ni tête : les personnages parlent par petits groupes, les différentes conversations s’enchaînent sans se répondre, ce qui donne une impression de parole décousue, déréglée, de non-sens comique.

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La conversation délirante entre le Logicien et le Vieux Monsieur, la fausse logique dans la démonstration absurde du logicien (voir LA n°14 : « donc Socrate est un chat », « donc mon chien est un chat ») - Le comique de répétition : .

des paroles qui se répètent en cascade, comme des paroles mécaniques (accompagnées de gestes identiques) ex : les « Voila ! » (quand la ménagère a enfin bu son cognac), les « Oh un rhinocéros ! » .

Les répétitions dérisoires sur le nombre de cornes du rhinocéros ou son origine géographique (Afrique ou Asie ?).

Les phrases répétitives : « j’ai de la force parce que j’ai de la force » (raisonnement par tautologie) - Des jeux de mots, des clins d’œil , des anachronismes : Les Classiques métamorphosés eux aussi en Rhinocéros / Béranger affirmant n’avoir « pas lu les pièces de Ionesco » / le clin d’œil à Montesquieu : reprise de la célèbre phrase « Mais comment peut-on être Persan ? qui devient "Mais comment peut-on être rhinocéros?".

Autre clin d’œil dans la parodie de la célèbre phrase de Descartes « Je pense donc je suis » en « Pensez et vous serez ». »

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