Réunion (2003-2004): Le défi de la forte croissance démographique

« Réunion (2003-2004): Le défi de la forte croissance démographique Les élections régionales des 20 et 28 mars 2004 ont constitué une véritable gifle pour la droite de ce département français d’outre-mer (DOM).

Si elle a limité les dégâts aux cantonales en conservant la majorité au Conseil général, dont la présidence a été confiée le 2 avril à Nassimah Dindar (candidate de l’Union pour une majorité populaire, UMP), il n’en est pas allé de même au Conseil régional.

La liste d’alliance du Parti communiste réunionnais – PCR – (réunissant des socialistes et le groupe Free Dom) a remporté 45 % des suffrages et obtenu 27 sièges.

À cela s’ajoutent les 7 élus de la liste du Parti socialiste, qui s’est maintenue au second tour, l’UMP ne disposant plus, au bout du compte, que de 11 élus.

Le leader du PCR, Paul Vergès, artisan de cette victoire de la gauche, a été reconduit à son poste de président du Conseil régional. Ces scrutins ont annulé la poussée électorale que la droite avait enregistrée lors des municipales de mars 2001 et des législatives de juin 2002. Au plan économique, la courbe du chômage, qui avait poursuivi en 2002 son inflexion à la baisse, est de nouveau repartie à la hausse en 2003 (33 %).

Selon les prévisions de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), la population réunionnaise devrait augmenter de 30 % d’ici à 2020 pour atteindre 933 000 habitants.

Malgré certains signes de vieillissement de cette population, la part des personnes en âge de travailler (25-59 ans) devrait demeurer constante (environ 40 %).

Outre le problème d’emploi, cette forte croissance démographique constituera un véritable défi en termes d’aménagement du territoire.. »