Retour sur Skinless
Publié le 24/05/2024
Extrait du document
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SKINELESS
Tout d’abord, cette pièce est originale par la manière dont elle
organise l’espace.
En effet, il n’y pas de scène face aux gradins
accueillant les spectateurs, mais un décor dans lequel évoluent
les personnages mais aussi dans lequel peuvent déambuler les
spectateurs.
Cette disposition nous rapproche des personnages
en nous immergeant dans leur environnement.
Le décor est
composé de blocs de détritus en métal et d’un espace avec des
détritus en papier et carton.
Il sent mauvais et ce sont des
vrais déchets donc le spectateur est vraiment plongé dans une
autre réalité, un autre monde qui ne semble pas si fictif.
Le
décor fait penser à un monde apocalyptique, comme après une
catastrophe ou une grosse crise.
La vie ne semble plus exister.
Nous sommes emmenés dans une dystopie glaçante.
Le premier personnage apparait comme contaminé par son
environnement : son corps est recouvert d’une peinture
argentée, comme une deuxième peau métallique.
De plus, il se
comporte comme un robot, avec des gestes saccadés, assez
répétitifs, et guidés par le son régulier d’un métronome.
Il
apparait alors comme le dernier survivant, seul, apeuré.
Il
revient à des gestes et des postures primaires, plus animales
en se déplaçant accroupi : il survit.
De plus, il est à un instant
fasciné par des fleurs en métal.
C’est comme si celles-ci
auraient elles aussi été recouverte par une sorte de tsunami de
boue métallique, elles ne sont pas fraiches et n’émettent pas
vraiment une impression de vitalité.
Mais pour l’homme, elles
sont la seule trace de vie encore existante autour de lui.
On
ressent de l’admiration mais aussi une bribe d’espoir dans ce
monde mort.
Ensuite, les spectateurs sont invités à se déplacer dans un
second espace avec un amas de détritus mais cette fois ci
plutôt des papiers et des cartons.
C’est le premier personnage
qui nous guide jusqu’à ce nouvel endroit et il va observer la
scène avec nous, nous sommes au même niveau car nous
découvrons ensemble la scène.
Un premier personnage puis un
deuxième sortent des détritus au fur et à mesure.
Ils peinent à
sortir dans un premier lieu de ces détritus, comme s’ils étaient
bloqués sous les décombres d’un bâtiment effondré.
Parfois, ils
retournent sous les déchets, comme s’ils n’avaient plus la force
d’affronter leur environnement devenu hostile.
Ils s’entraident
pour sortir puis pour enlever leur peau.
Ce costume ressemble
à de la peau qui pèle après avoir été brûlée, comme après un
accident nucléaire par exemple.
Ils sont faibles et fragiles mais
ensemble.
Ils expriment ensuite une scène d’amour qui résiste
au malheur ambiant.
Le premier personnage métallique les
observe avec étonnement puis....
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