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Résumé cahier de Douais par poème

Publié le 06/03/2025

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« Première soirée Ce poème, d’abord intitulé « Comédie en trois baisers », marque le début de la relation amoureuse entre le poète et une jeune fille.

Leur « première soirée » est à la fois une découverte des jeux de séduction et un éveil à la sensualité qui procure à l’adolescent des plaisirs nouveaux Sensation Dès ses premiers poèmes, Rimbaud affirme son besoin de liberté comme dans ces deux quatrains qui décrivent une fuite imaginaire.

Le jeune poète rêve du bonheur de vivre loin de la ville, au contact de la Nature qui éveille sa sensualité. Le forgeron Le poète revient ici sur un célèbre épisode de la Révolution française : le 20 juin 1792, le peuple s’empare des tuileries, la résidence du roi.

Un boucher s’adresse à Louis XIV (Fait authentique).

Rimbaud s'empare de cet épisode historique pour en faire un véritable réquisitoire contre la monarchie de son temps, celle du Second Empire.

Appelant à renverser l'ordre établi, condamnant sans appel le régime politique autoritaire de Napoléon III, le poète exprime ici avec force ses convictions politiques et son désir d'émancipation. Soleil et chair Le poète invite à redécouvrir ces temps primitifs où la Nature, belle et sensuelle, domine.

Incarné par la déesse Vénus, l'amour règne dans un monde parfait où le christianisme ne s'est pas encore développé.

Le péché et la culpabilité n'existant pas, chacun peut alors se sentir libre.

Cependant, au-delà de cette célébration de l'univers païen de la mythologie, le poète engage également une réflexion sur l'urbanisation et l'industrialisation, causes de la dégradation et de la laideur du monde moderne. Ophélie Grand lecteur de littérature anglaise, Rimbaud rend ici hommage au dramaturge anglais William Shakespeare (1564-1616) à travers l'évocation du personnage d'Ophélia de la tragédie Hamlet (vers 1600).

La mort d'Ophélie est interprétée par Rimbaud comme une fugue où la jeune fille, libre, rejoint la paix de la Nature. Bal des pendus Le jeune Rimbaud s'intéresse à la poésie médiévale et particulièrement à François Villon (vers 1431-après 1463) qui, au XVe siècle, avait écrit une pathétique « Ballade des pendus » alors qu'il était condamné à mort et s'attendait à être pendu.

L'évocation des pendus tourne chez Rimbaud à une grotesque danse macabre et endiablée.

Le pendu y est présenté comme un marginal qui fuit la loi et conteste l'ordre social. Le Châtiment de Tartufe Le jeune Rimbaud remet également en cause l'ordre religieux et sou- hait s'émanciper de son éducation pieuse, comme l'illustre ce poème très anticlérical (opposé à l’influence du clergé).

S'inspirant du Tartuffe (1664) de Molière, le poète dénonce ici, avec la même ironie, l'hypocrisie des dévots (attaché à une religion) : Tartufe n'est qu'un imposteur.

Mais chez Rimbaud, ce fourbe se révèle être aussi un débauché. Venus Anadyomène À l'instar de Baudelaire, qui affirmait que « le Beau est toujours bizarre », Rimbaud souhaite contester les canons esthétiques qui ont nourri son éducation. Il cherche notamment, comme dans ce poème, à remettre en cause l'idéal de beauté classique, calqué sur le modèle grec.

Ainsi convoque-t-il la figure de « Venus Anadyomène » (« Vénus surgie des eaux »), en référence à la mythologie grecque, qui raconte comment la déesse de l'amour naquit au milieu des flots et en émergea majestueusement.

Ce motif, illustré fréquemment par les peintres de la Renaissance dont Botticelli, est repris par Rimbaud qui tourne la légende en dérision : Vénus n'est plus qu'une vieille femme hideuse sortant de sa baignoire ! Les réparties de Nina Rimbaud détourne ici avec dérision les codes de la poésie amoureuse.

La traditionnelle promenade romantique dans la campagne en compagnie de la femme aimée se trouve ridiculisée par l'ultime « repartie » de Nina, la jeune fille courtisée.

Les comparaisons inattendues, le jeu des couleurs, le rythme régulier du vers, brisé par les rejets et les enjambements, ainsi que la verdeur de la langue donnent au poème tout son relief et son originalité. A la musique Rimbaud souffrait de vivre à Charleville, une petite ville de province, qu'il rebaptisait avec mépris « Charlestown ».

Il éprouvait une aversion particulière pour la bourgeoisie de province dont il contestait le pouvoir et dénonçait l'oisiveté (État d'une personne qui ne fait rien).

Le poète dépeint ici les bourgeois de sa ville réunis lors d'un concert en plein air donné par un régiment, le 2 juin 1870.

Le portrait satirique qu'il en dresse n'épargne ni les musiciens ni les spectateurs. Les Effarés Rimbaud s'insurge contre la misère des enfants dans cette scène poignante : trop pauvres pour pouvoir s'acheter du pain, cinq enfants « effarés », observent, en plein froid, à travers un soupirail, le spectacle d'un boulanger faisant cuire son pain. Roman « Roman » tient une place singulière parmi les poèmes qui retracent les émois adolescents de Rimbaud.

Le jeune poète se moque de ses errements amoureux et de sa naïveté.

Porté par l'insouciance et la libération des mœurs (Habitudes de vie/coutume), ce poème est un hymne à la jeunesse qui s'est rapidement reconnue dans le premier vers dont elle a fait sa devise. Morts de Quatre-vingt-douze Dans le sillage de Victor Hugo, Rimbaud conteste l'ordre politique en raillant la figure de.... »

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