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Requiem de la tristesse: la symphonie de Leningrad

Publié le 29/08/2020

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« Requiem de la tristesse: la symphonie de Leningrad Dmitri Chostakovitch commence, en 1941, sa 7e symphonie, avant le siège de Leningrad. II veut que sa musique évoque le souvenir des nombreuses victimes des années de guerre, et fixe l'image de son pays au combat. Lorsque Dmitri Chostakovitch, professeur au conservatoire de Leningrad, apprend que l'Allemagne attaque l'URSS, il essaie à tout prix de se faire engager dans l'armée Rouge, mais sa requête est repoussée.

Les autorités savent qu'un compositeur que le peuple admire peut être bien plus efficace contre l'ennemi en pratiquant son art que sur un champ de bataille. Durant les préparatifs de la défense de Leningrad, Chostakovitch se consacre fiévreusement à la réalisation d'une nouvelle symphonie, la septième, dite de "Leningrad".

Bien qu'on le pousse à s'en aller, il reste et écrit les trois premiers mouvements dans une ville autour de laquelle l'étau du siège se resserre de plus en plus.

C'est seulement après avoir reçu l'ordre formel d'évacuer les lieux qu'il part à Kouibychev avec sa famille, où il compose le final.

Évacué lui aussi, l'orchestre philharmonique de Leningrad se trouve également à Kouibychev, si bien que les répétitions pour la première avancent rapidement.

Celle-ci est annoncée comme l'acte de résistance de toute une nation et est suivie à la radio par les habitants de Leningrad affamés au milieu des tirs d'artillerie.

Alexis Tolstoï rédige sur cette première une critique enflammée qui résonne comme l'annonce d'une victoire.

C'est exactement ainsi que Staline voyait le rôle de la musique durant la guerre. À l'origine, Chostakovitch avait donné aux quatre mouvements de l'oeuvre les titres suivants: "Guerre", "Souvenirs", "Étendues de la patrie" et "Victoire", mais il les change finalement pour échapper à une récupération politique de son oeuvre.

Il ne pourra pourtant pas l'empêcher, d'autant plus que le compositeur avait lui-même déclaré: "Mon arme est la musique!" La partition est copiée sur microfilm et introduite en fraude aux États-Unis où Arturo Toscanini, avec la société de télévision NBC, obtient les droits de la première représentation.

La première américaine a lieu le 19 juillet 1942 à New York.

Plus de 50 millions de personnes écoutent l'oeuvre à la radio.

De juillet à la fin de l'année, la symphonie est donnée soixante fois en Amérique. Pourtant, elle n'a toujours pas été exécutée dans la ville à laquelle elle est consacrée. Pour la première à Leningrad, les partitions sont introduites secrètement dans la ville assiégée.

Contrairement à Kouibychev, Leningrad n'a que peu de musiciens.

Le commandement de l'armée Rouge donne donc un ordre mémorable: tous les musiciens qui défendent la ville sont réquisitionnés pour jouer: le 9 août 1942, la symphonie de Chostakovitch remporte un brillant succès. Dans ses Mémoires parues en 1979, quatre ans après sa mort, Chostakovitch ne mentionne pas l'aspect de propagande de guerre que renfermerait sa 7e symphonie. Il écrit ceci: "Je n'ai rien à objecter à ce que l'on appelle ma 7e symphonie la symphonie de Leningrad.

Mais il n'y est pas question du blocus.

Il s'agit seulement de la ville que Staline a ruinée.

Hitler n'a fait qu'y mettre un point final.". »

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