République dominicaine (2003-2004): Retour à la Présidence de Leonel Fernandez
Publié le 21/09/2020
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République dominicaine (2003-2004):
Retour à la Présidence de Leonel Fernandez
Lors de l’élection présidentielle du 16 mai 2004, l’ancien chef d’État Leonel
Fernandez (1996-2000) a facilement triomphé d’Hipólito Mejia, qui avait fait
modifier la Constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat malgré
l’opposition de la majorité de sa propre formation, le Parti révolutionnaire
dominicain (PRD).
L.
Fernandez (Parti de libération dominicaine – PLD) a obtenu
57 % des suffrages, contre 34 % pour H.
Mejia.
Le nouveau président, dont l’action s’annonçait devoir être entravée par un
Congrès largement aux mains de l’opposition (jusqu’en 2006), a hérité d’une
situation économique désastreuse.
Le ratio dette publique/PIB a presque doublé
en 2003, atteignant 57 % du PIB (soit 6,3 milliards de dollars), la monnaie
nationale s’est dépréciée de 50 %, les capitaux étaient en fuite et l’inflation
forte (27,4 %).
La croissance a été négative (– 1,3 % en 2003) pour la première
fois depuis douze ans, mais les bons résultats du tourisme, secteur principal,
des zones franches et des mines (nickel), à côté de la faiblesse du secteur
agricole (basé sur le sucre), ont sauvé le pays du pire.
Le FMI a accordé à la République dominicaine un prêt de 600 millions de dollars
en août 2003, dans le cadre d’un plan d’austérité et de redressement faisant
suite à l’effondrement spectaculaire, début 2003, de la banque Baninter.
Mais
l’accord a été suspendu un mois plus tard à cause de l’indiscipline financière –
surtout préélectorale – du gouvernement (celui-ci avait acheté deux compagnies
d’électricité sans l’aval du FMI).
Les décaissements ont repris en février 2004.
La quasi-faillite du secteur de l’électricité, la pénurie d’autres services
publics, les hausses de prix et la corruption ont provoqué de fréquents
désordres sociaux.
En novembre 2003, six personnes ont été tuées au cours de
manifestations, puis huit encore lors des grèves de janvier 2004.
Début 2004, le
nombre de personnes fuyant en bateau vers Porto Rico voisin a augmenté.
Près de
700 personnes ont péri dans les inondations survenues en mai 2004 dans la ville
frontalière de Jimani..
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