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République dominicaine (2001-2002): Le pouvoir résiste aux urnes

Publié le 21/09/2020

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« République dominicaine (2001-2002): Le pouvoir résiste aux urnes Le Parti révolutionnaire dominicain (PRD) du président Hipolito Mejia a conservé le contrôle du Parlement au terme des élections du 16 mai 2002.

Bien qu'il ait perdu 10 sièges à la Chambre des députés (73 sur un total de 150), il a gagné du terrain au Sénat (obtenant 29 sièges sur 32).

Et une alliance avec le Parti réformiste social chrétien (PRSC) de l'ancien président Joaquin Balaguer lui a valu, en juin 2002, l'approbation d'un projet de loi qui lui permettra de prolonger son mandat à partir de 2004. Le grand pôle touristique régional qu'est la République dominicaine a durement ressenti les conséquences des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, avec la perte de 200 000 emplois et une croissance limitée à 3,0 % en 2001. Mais, grâce à la vigueur de l'économie depuis plusieurs années, les effets en ont été de courte durée.

Les télécommunications (+ 24 % en 2001), l'électricité (+ 18 %), l'envoi d'argent par les émigrés (+ 7 %, atteignant 1,8 milliard de dollars) et l'agriculture - sucre, cacao, tabac, café - (+ 9 %) ont atténué le choc.

Les usines implantées dans des «zones franches» ont fourni près de 80 % des exportations.

La production de bananes bio était en hausse de 30 % (le pays en est le «numéro un» mondial).

Les investissements étrangers ont progressé globalement de 25 % en 2001. Le gouvernement a réorganisé le secteur de l'électricité, dont les graves dysfonctionnements avaient provoqué des violences de rue en juillet 2001, et il a lancé des projets d'infrastructures (construction de barrages hydroélectriques, de routes et même projet d'une première voie ferroviaire).

Un accord de libre-échange avec les pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom) est entré en vigueur en décembre 2001, mais ces derniers tentaient d'en exclure les agrumes dominicains pour protéger leurs propres exportations. En janvier 2002, le président a destitué le chef de la police, Pedro de Jesus Candelier, critiqué de toute part pour les exactions et assassinats commis par ses hommes.

Par ailleurs, les deux figures les plus emblématiques du pays ont disparu.

L'ancien président Joaquin Balaguer (1960-1962 ; 1966-1978 ; 1986-1996) est décédé en juillet 2002 à l'âge de 95 ans.

Et son ancien rival, Juan Bosch, premier président démocratiquement élu et dont le renversement avait provoqué, en 1965, une guerre civile et l'invasion du pays par les troupes américaines, est mort en novembre 2001.. »

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