République dominicaine (2001-2002): Le pouvoir résiste aux urnes
Publié le 14/09/2020
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République dominicaine 2001-2002
Le pouvoir résiste aux urnes
Le Parti révolutionnaire dominicain (PRD) du président Hipolito
Mejia a conservé le contrôle du Parlement
au terme des élections du 16 mai 2002.
Bien qu'il ait perdu 10 siè
ges à la Chambre des députés (73 sur
un total de 150), il a gagné du terrain au Sénat (obtenant 29 si
èges sur 32).
Et une alliance avec le Parti
réformiste social chrétien (PRSC) de l'ancien président Joaqu
in Balaguer lui a valu, en juin 2002,
l'approbation d'un projet de loi qui lui permettra de prolonger son mand
at à partir de 2004.
Le grand pôle touristique régional qu'est la République dominic
aine a durement ressenti les conséquences
des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, avec la perte de 2
00 000 emplois et une croissance
limitée à 3,0 % en 2001.
Mais, grâce à la vigueur de l'éc
onomie depuis plusieurs années, les effets en ont
été de courte durée.
Les télécommunications (+ 24 % en 2
001), l'électricité (+ 18 %), l'envoi d'argent
par les émigrés (+ 7 %, atteignant 1,8 milliard de dollars) et l
'agriculture - sucre, cacao, tabac, café - (+
9 %) ont atténué le choc.
Les usines implantées dans des «z
ones franches» ont fourni près de 80 % des
exportations.
La production de bananes bio était en hausse de 30 % (
le pays en est le «numéro un»
mondial).
Les investissements étrangers ont progressé globalement
de 25 % en 2001.
Le gouvernement a réorganisé le secteur de l'électricité, do
nt les graves dysfonctionnements avaient
provoqué des violences de rue en juillet 2001, et il a lancé des p
rojets d'infrastructures (construction de
barrages hydroélectriques, de routes et même projet d'une premiè
re voie ferroviaire).
Un accord de libre-
échange avec les pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom)
est entré en vigueur en décembre
2001, mais ces derniers tentaient d'en exclure les agrumes dominicains p
our protéger leurs propres
exportations.
En janvier 2002, le président a destitué le chef de la police, Ped
ro de Jesus Candelier, critiqué de toute
part pour les exactions et assassinats commis par ses hommes.
Par ailleu
rs, les deux figures les plus
emblématiques du pays ont disparu.
L'ancien président Joaquin Bala
guer (1960-1962 ; 1966-1978 ; 1986-
1996) est décédé en juillet 2002 à l'âge de 95 ans.
Et s
on ancien rival, Juan Bosch, premier président
démocratiquement élu et dont le renversement avait provoqué, en
1965, une guerre civile et l'invasion du
pays par les troupes américaines, est mort en novembre 2001..
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