République dominicaine (1994-1995)

« République dominicaine (1994-1995) Devant l'évidence de la fraude massive intervenue lors de sa réélection en mai, le président Joaquin Balaguer a accepté, en août 1994, la tenue d'un nouveau scrutin en novembre 1995, auquel il ne lui serait pas permis d'être candidat. Mais ses partisans au Congrès en ont reporté la date au 16 mai 1996. Les candidats à la succession ne manquaient pas: parmi eux, le vice-président Jacinto Peynado et le ministre des Affaires étrangères Carlos Morales Troncoso. Le Parti révolutionnaire dominicain (PRD, principale formation de l'opposition), a décidé de faire concourir son leader, José Francisco Peña Gomez, qui avait été officiellement battu de justesse par J.

Balaguer en 1994 et a été opéré d'un cancer, en octobre 1994.

Le rival de toujours de J.

Balaguer, l'ancien président Juan Bosch (85 ans), a finalement quitté la tête de la troisième plus importante formation politique, le Parti de libération dominicaire (PLD), pour être remplacé par un leader plus jeune, Léonel Fernandez (42 ans). L'économie, qui a connu une croissance de 4% en 1994, est apparue menacée par le manque d'électricité fournie par la compagnie d'État, en piètre situation.

40% seulement de la production d'électricité a été payé en 1994.

Des scandales ont éclaté début 1995 dans les services de douane, ainsi qu'à la minoterie nationale et la compagnie aérienne Dominicana, appartenant toutes deux à l'État. Les prix ont augmenté en 1995, surtout dans les transports publics, ce qui a provoqué des émeutes sanglantes en février et en juin.

Les réserves de devises ont chuté en 1994 de 95%, mais le secteur minier (or et nickel) a obtenu d'excellents résultats.

Le pays est devenu le plus grand exportateur du monde de cigares, devant Cuba.

Les échanges extérieurs ont été perturbés par la suppression des tarifs douaniers en Haïti, État voisin de la République dominicaine.

Des importations massives de marchandises en ont été la conséquence.. »