République dominicaine 1986-1987

« file:///F/dissertations_pdf/Nouveau%20dossier/450951.txt[14/09/2020 16:45:15] République dominicaine 1986-1987 La République dominicaine, sous la houlette du vieux caudillo conserv ateur Joaquim Balaguer, élu une nouvelle fois président le 16 mai 1986, a poursuivi une difficile rec onversion économique.

Après une baisse de 33% de ses exportations en 1985, le secteur sucrier a connu un nouveau coup dur avec la brutale réduction des quotas d'importations décidée par les É tats-Unis en décembre 1986.

Washington a réduit globalement ses achats de sucre à l'extérieur de 46% au profit des édulcorants.

Les livraisons de Saint-Domingue, principal fournisseur du marché américain, ont é té plafonnées à 160 000 tonnes en 1987 contre 302 000 tonnes l'année précédente.

En quête de d ébouchés, le sucre dominicain s'est déversé en fraude dans la République d'Haïti voisine, tandis que le gouvernement innovait en signant en mars 1987 un accord d'exportation avec l'Union soviétique.

Le tourisme a assuré 65% des rentrées de devises en 1986, et le pr ogramme d'ajustement voulu par le FMI a été entériné.

Le feu vert de l'institution monétair e a permis l'obtention de nouveaux crédits et un important rééchelonnement, en mars 1986, de la dette extérieure qui atteint plus de 3,5 milliards de dollars.

Le gouvernement compte sur l'installation d'une dizaine de zone s franches industrielles et sur les envois de fonds des Dominicains émigrés aux États-Unis (prè s d'un million de personnes) pour réduire le déficit de la balance des paiements.

L'ancien président Jorge Blanco, accusé de corruption, s'est ré fugié début mai 1987 à l'ambassade du Vénézuela à Saint-Domingue, avant de gagner les États-Unis.

Une nette amélioration des relations politiques avec Haïti a été enregistrée.

Le 30 avril 1987, l es voies de communication terrestre entre les deux pays ont été rouvertes.

Les deux États ont en outre déc idé de célébrer conjointement le cinquantième anniversaire du massacre d'octobre 1937.

Trente à qua rante mille Haïtiens, selon les estimations, avaient alors été tués par l'armée dominicaine et les hommes de main du dictateur de l'époque, le général Trujillo.. »