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Renoir Jean

Publié le 07/12/2021

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Renoir Jean Cinéaste français 15.9.1894, Paris 13.2.1979, Beverly Hills, Californie Entre 1924 et 1969, il signe une quarantaine de films dont certains (\"La Grande Illusion\", 1937 ; \"La Règle du jeu\", 1939) sont connus mondialement. Ses débuts sont facilités par sa situation d'héritier d'Auguste Renoir. Il finançe ses premiers films, dit-il, en vendant quelques tableaux paternels, ajoutant que deux raisons l'ont conduit au cinéma : le désir de faire jouer sa femme, Catherine Hessling, un ancien modèle de son père, et le choc ressenti à la vision de \"Folies de femmes\" (1921), d'Erich von Stroheim.

 

Jean Renoir baigne dans un milieu, une culture qui, indubitablement, influencent sa personnalité d'homme chaleureux et affable ainsi que ses travaux cinématographiques : l'école impressionniste autour de son père, un accord sensuel avec la nature, la conscience d'appartenir à une certaine élite intellectuelle portant un intérêt réel à toutes les composantes de la société, la passion de la liberté et de la tolérance. \"Nana\" (1926), son premier film important, d'après le roman de Zola et qui célébre Catherine Hessling, est un échec commercial, comme la plupart de ses films muets, y compris \"La Petite Marchande d'allumettes\" (1928), une féerie d'après Andersen. De l'avènement du cinéma parlant jusqu'à la guerre se situe la période la plus féconde et la plus inspirée de Renoir : un réalisme à la française, qui mêle les genres et les classes sociales (les rapports maîtres-serviteurs sont une constante de son oeuvre), un style fondé sur le plan long, la profondeur de champ, le son direct, dans des films où s'illustrent tous les grands acteurs du moment et un groupe de fidèles seconds rôles : \"Boudu sauvé des eaux\" (1932), avec Michel Simon en clochard ; \"Madame Bovary\" (1934), produit par l'éditeur Gaston Gallimard ; \"Toni\" (1935), qui anticipe thèmes et méthodes du néoréalisme italien ; \"Le Crime de monsieur Lange\" (1936), reflet de l'engagement aux côtés du Front populaire ; \"La Bête humaine\" (1938), avec Jean Gabin...

 

Retour aux sources. Exilé en 1940 aux États-Unis, où il devient célèbre (il adopte, à la fin de sa vie, la nationalité américaine), Renoir tourne six films non négligeables, dont le méconnu \"Journal d'une femme de chambre\" (1946), première adaptation à l'écran du roman d'Octave Mirbeau. Après la parenthèse importante du \"Fleuve\" (1951), situé dans l'Inde coloniale, oeuvre contemplative qui s'imprégne d'un pays et de sa mystique, ses dernières grandes réalisations le ramènent à l'Europe et à des portraits de femmes en représentation, que ce soit dans la commedia dell'arte (\"Le Carrosse d'or\", 1953), le caf'conc' (\"French-Cancan\", 1955) ou la comédie politicienne (\"Elena et les hommes\", 1956). Renoir est aussi un des premiers à coproduire un film avec la télévision (\"Le Testament du docteur Cordelier\", 1959, d'après \"Docteur Jekyll et Mister Hyde\" de Robert Louis Stevenson). Devant la

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Ses débuts sont facilités par sa situation d'héritier d'Auguste Renoir.

Il finançe ses premiers films, dit-il, en vendant quelques tableaux paternels, ajoutant que deux raisons l'ont conduit au cinéma : le désir de faire jouer sa femme, Catherine Hessling, un ancien modèle de son père, et le choc ressenti à la vision de "Folies de femmes" (1921), d'Erich von Stroheim. Jean Renoir baigne dans un milieu, une culture qui, indubitablement, influencent sa personnalité d'homme chaleureux et affable ainsi que ses travaux cinématographiques : l'école impressionniste autour de son père, un accord sensuel avec la nature, la conscience d'appartenir à une certaine élite intellectuelle portant un intérêt réel à toutes les composantes de la société, la passion de la liberté et de la tolérance.

"Nana" (1926), son premier film important, d'après le roman de Zola et qui célébre Catherine Hessling, est un échec commercial, comme la plupart de ses films muets, y compris "La Petite Marchande d'allumettes" (1928), une féerie d'après Andersen.

De l'avènement du cinéma parlant jusqu'à la guerre se situe la période la plus féconde et la plus inspirée de Renoir : un réalisme à la française, qui mêle les genres et les classes sociales (les rapports maîtres-serviteurs sont une constante de son oeuvre), un style fondé sur le plan long, la profondeur de champ, le son direct, dans des films où s'illustrent tous les grands acteurs du moment et un groupe de fidèles seconds rôles : "Boudu sauvé des eaux" (1932), avec Michel Simon en clochard ; "Madame Bovary" (1934), produit par l'éditeur Gaston Gallimard ; "Toni" (1935), qui anticipe thèmes et méthodes du néoréalisme italien ; "Le Crime de monsieur Lange" (1936), reflet de l'engagement aux côtés du Front populaire ; "La Bête humaine" (1938), avec Jean Gabin... Retour aux sources.

Exilé en 1940 aux États-Unis, où il devient célèbre (il adopte, à la fin de sa vie, la nationalité américaine), Renoir tourne six films non négligeables, dont le méconnu "Journal d'une femme de chambre" (1946), première adaptation à l'écran du roman d'Octave Mirbeau.

Après la parenthèse importante du "Fleuve" (1951), situé dans l'Inde coloniale, oeuvre contemplative qui s'imprégne d'un pays et de sa mystique, ses dernières grandes réalisations le ramènent à l'Europe et à des portraits de femmes en représentation, que ce soit dans la commedia dell'arte ("Le Carrosse d'or", 1953), le caf'conc' ("French-Cancan", 1955) ou la comédie politicienne ("Elena et les hommes", 1956).

Renoir est aussi un des premiers à coproduire un film avec la télévision ("Le Testament du docteur Cordelier", 1959, d'après "Docteur Jekyll et Mister Hyde" de Robert Louis Stevenson).

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