René-Nicolas de Maupeou1714-1792 : Célèbre chancelier de France sous le règne de
Publié le 23/05/2020
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René-Nicolas de Maupeou
1714-1792
Célèbre chancelier de France sous le règne de Louis XV, né à Paris, de René-Charles de
Maupeou, premier président du Parlement, vice-chancelier et garde des Sceaux, et de
Marie-Anne Victoire de Lamoignon, il est allié à de nombreuses familles parlementaires.
Conseiller au Parlement en 1733, président à mortier en 1737, il est nommé premier président
du Parlement en 1763 et devient le bras droit de son père, promu garde des Sceaux la même
année.
Homme d'affaires infatigable au travail, âpre au gain, dévoré d'ambition, il parvient,
en 1768, à la chancellerie par démission de son père qui n'occupe qu'un jour ces fonctions.
L'affaire de Bretagne marque le début de la guerre entreprise par le chancelier contre les
Parlements.
Les événements de Bretagne et le procès du duc d'Aiguillon ayant porté à son
comble l'esprit d'insubordination et de révolte des magistrats.
Maupeou voit la nécessité de
réformer l'institution parlementaire pour sauver l'autorité royale. L'édit de règlement et de
discipline , paru en 1770, interdisait aux magistrats de se confédérer contre le pouvoir,
défendait les cessations de services et les démissions collectives rappelait que les édits, une
fois enregistrés, avaient force de loi.
Devant le refus de la cour d'enregistrer ce règlement,
Maupeou, rendu plus puissant par la récente disgrâce de Choiseul, fait exiler les magistrats
en janvier 1771, et signifie au Conseil d'État d'avoir à remplacer le Parlement.
Ces mesures
mobilisent l'opinion contre le chancelier et provoquent les remontrances des parlements de
province et de la cour des Aides.
Maupeou s'efforce, après son coup d'État, de réorganiser la
justice et de simplifier ses institutions.
Le ressort du Parlement de Paris est démembré entre
six nouveaux tribunaux appelés conseils supérieurs.
Le chancelier supprime la cour des Aides
l'Amirauté de Paris, les cours des monnaies de province, réduit le nombre des officiers et
parvient, au cours de l'année 1771, à mater tous les parlements.
Après avoir appelé l'abbé
Terray au contrôle général des Finances, en 1770, il fait nommer l'année suivante, avec l'appui
de Mme du Barry, le duc d'Aiguillon aux Affaires étrangères et travaille avec lui au rappel
des jésuites.
Mais la bonne entente ne règne pas longtemps entre les triumvirs.
Avec
l'avènement de Louis XVI, décidé à rappeler les parlements, la réforme de Maupeou échoue.
Disgracié, l'ancien chancelier vit dorénavant à Thuit, près des Andelys, jusqu'à sa mort
survenue en 1792..
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