René Laennec 1781-1826L'inventeur de l'auscultation.
Publié le 17/05/2020
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L'inventeur de l'auscultation
René Laennec naît en 1781 à Quimper.
Il est le fils d'un avocat au parlement de Bretagne.
A l'âge de 7 ans, on le confie
à son oncle, recteur de l'université de Nantes, auprès duquel il entreprend des
études de médecine après avoir reçu une
solide formation littéraire.
A 20 ans, il gagne Paris où il entre dans le service du
médecin Corvisart.
Laennec obtient son
doctorat en médecine en
1804 et les
grands prix de médecine et de chirurgie
récompensent ses efforts.
En ces premières années du
XIX• siècle,
la capitale française est, grâce aux tra
vaux
de Corvisart, Dupuytren, Bichat,
et Bayle, le grand centre de recherche
de l'anatomie pathologique.
Laennec
apporte à cette science une contribution
décisive.
Mais son grand titre
de gloire
est la mise au point de l'auscultation.
A cet effet, il invente le stéthoscope.
La
conception de cet instrument lui aurait
été inspirée, rapporte-t-on, par l'obser
vation d'un enfant qui grattait l'extrémi
té d'une tige
de bois à l'aide d'une épin gle et écoutait le son transmis à l'autre
extrémité.
Son stéthoscope est un simple
cylindre de bois percé d'un canal.
Cet
instrument lui permet de percevoir la
diversité des bruits émis par les pou
mons et
le cœur.
Mais ce véritable lan
gage de l'organisme demeure dépourvu de sens.
Pendant plusieurs années,
Laennec ausculte les malades et établit
des rapports avec ce qu'il constate après
leur décès.
Il peut dès lors détecter par
auscultation diverses affections du cœur
et des poumons.
1781-1826
En 1815, il communique à ses étudiants les premières conclusions de cette nou velle technique de diagnostic.
Quatre
ans plus tard, il expose sa méthode dans
son ouvrage, De l'auscultation médiate,
qui deviendra un grand classique
de la médecine et permettra à celle-ci
d'accomplir d'immenses progrès, en lui
ouvrant un nouveau champ d'investiga
tions.
Laennec est maintenant célèbre.
Il reste
cependant désintéressé et d'une rare
modestie.
Il est totalement dévoué à sa
profession.
Depuis 1816, il est médecin
chef de l'hôpital Necker.
En 1822, il succède à Hallé à la chaire de médecine
du Collège de France.
L'année suivante, il remplace Corvisart à la chaire de cli nique médicale de la Charité.
Mais en 1826, tandis que paraît la seconde édi
tion de son ouvrage, la phtisie qui le ronge accomplit des progrès fou
droyants.
Il se retire dans sa propriété
bretonne de Kerlouanec, où il s'éteint le 18 août.
Laennec, adversaire des théories de
Broussais, a été
un pionnier de
l'anatomo-clinique.
Il a particulière
ment étudié la cirrhose atrophique du
foie, d'origine alcoolique (cirrhose
de Laennec).
A Paris, un grand hôpital
porte son nom.
Dlustration: Portrait de René Laennec, gravure Doc.
Bibliothèque nationale, Paris/Photo H.
Josse, Paris @ 1980, Edito-Service S.A., Genève Imprimé en Italie A 16 305 26-14
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