Rencontre entre Aurélien et Bérénice incipit
Publié le 17/05/2021
Extrait du document
«
En 1940, alors que la France vit des périodes extrêmement sombre lors
de la seconde guerre mondiale, Louis Aragon commence à écrire son
ouvrage Aurélien .
Il paraitra en 1944 et sera très mal reçu, pourtant il est
considéré comme l’un des plus grand romans d’amour du vingtième
siècle.
Celui-ci commence en 1922, après la première guerre mondiale et décrit
cette jeunesse traumatisée et prise entre deux guerres.
Aurélien, l’anti-
héro, est l’un de ceux-la.
Traumatisé, pris par le mal du siècle, instable
psychologiquement, il veut sortir de ce mal-être en essayant de se
raccrocher en vain à un amour impossible.
Cette scène est la scène de
rencontre, troublante, entre les deux protagonistes, Aurélien et Bérénice,
aussi imparfait et complexe l’un que l’autre.
Pourquoi cette scène est-elle si déroutante?
Nous verrons dans une première partie les malaises du lecteur qui voit la
scène depuis les pensées de Aurélien, malade psychologiquement.
Dans
une deuxième partie nous observerons et comparons les caractéristiques
déroutantes de cette rencontre « amoureuse ».
Et enfin, nous conclurons.
En lisant ce texte, nous avons un impression de malaise, comme si nous
étions dans la tête d’un fou.
D’abord, on peut observer que le texte est
écrit au point de vue interne, nous sommes dans la tête de Aurélien.
On
a l’emploi fréquent des pronoms personnels « il » et « je » aux lignes un
et huit ainsi que l’utilisation des verbes de goûts « trouver », « déplaire »
ou « aimer » notamment aux lignes une et deux.
La succession de
phrases simple sans connecteurs logique tout au long du récit nous
donne l’impression d’avoir un accès direct aux pensées de Aurélien qui
arrivent en cascade : « Elle lui déplut, enfin.
Il n'aima pas comment elle
était habillée.
Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie.
Il avait des idées sur
les étoffes.
Une étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes » (ligne une à
trois).
Cette théorie est renforcé par le niveau de langage employé dans
l’extrait.
A la ligne 11 :« Il y avait un vers de Racine que ç a lui remettait
dans la t ête », Aurélien parle de façon familière, il ne peut s’exprimer
d’une telle manière à l’oral.
La répétition de « vers » dans la même
phrase à la ligne douze et treize renforce ce sentiment de grossièreté
( « Un vers qu'il ne trouvait m ê me pas un beau vers («
Ensuite, le personnage nous paraît comme fermé au monde extérieur et
concentré sur lui même.
On a une très grande majorité de pronom se
reportant à Aurélien : « il », « lui », « je » et « Aurélien ».
Nous savons
donc avec exactitude ce qu’il pense.
En conséquence, nous n'avons que
très peu d’indices sur le monde extérieur.
Il ne nous en donne aucun sur
ce qui l’entoure et un seul sur l’époque.
Lorsque Julien repense à « un
vers de Racine que ç a lui remettait dans la t ê te, un vers qui l'avait hanté
pendant la guerre, dans les tranchées, et plus tard démobilisé » nous
déduisons que nous sommes après la premier guerre mondiale .
Enfin, plusieurs indices nous montre que Aurélien est malade
psychologiquement, comme perdu.
On peu d’abord le voir sur l’évolution.
»
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