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Renan: "Une distinction est à faire entre ce qu'on propose à imiter et ce qu'on propose à admirer. Les exemples à imiter doivent toujours avoir quelque chose de médiocre et de bourgeois, car la pratique est roturière. Mais pour obtenir des hommes le simple devoir, il faut leur montrer l'exemple de ceux qui le dépasseront; la morale ne se maintient que par le héros" ?

Publié le 08/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Renan: "Une distinction est à faire entre ce qu'on propose à imiter et ce qu'on propose à admirer. Les exemples à imiter doivent toujours avoir quelque chose de médiocre et de bourgeois, car la pratique est roturière. Mais pour obtenir des hommes le simple devoir, il faut leur montrer l'exemple de ceux qui le dépasseront; la morale ne se maintient que par le héros" ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
La plupart des hommes sont médiocres dans le bien comme dans le mal. Les héros sont rares. Et ce n'est pas seulement par manque de générosité, mais aussi parce que les occasions font défaut. Combien se sont élevés au-dessus d'eux-mêmes pendant la guerre, dont la vie avait été et est redevenue plate et bourgeoise. Il y a d'ailleurs un héroïsme de la vie commune aussi difficile que l'autre. Mais la pratique en est roturière, elle n'attire pas l'attention. Et pour être vertueux et rester fidèle à l'humble devoir de tous les jours, la fréquentation des grandes âmes est bien utile. Renan a raison. La morale ne se maintient que par les héros. Et c'est pourquoi le théâtre de Corneille est si bienfaisant.

« La plupart des hommes sont médiocres dans le bien comme dans le mal.

Les héros sont rares.

Et ce n'est passeulement par manque de générosité, mais aussi parce que les occasions font défaut.

Combien se sont élevés au-dessus d'eux-mêmes pendant la guerre, dont la vie avait été et est redevenue plate et bourgeoise.

Il y a d'ailleursun héroïsme de la vie commune aussi difficile que l'autre.

Mais la pratique en est roturière, elle n'attire pasl'attention.

Et pour être vertueux et rester fidèle à l'humble devoir de tous les jours, la fréquentation des grandesâmes est bien utile.

Renan a raison.

La morale ne se maintient que par les héros.

Et c'est pourquoi le théâtre deCorneille est si bienfaisant. I.

Les exemples que nous y trouvons sont plus à admirer qu'à imiter. Les héros de Corneille sont plus grands que nous.

Tout entiers à une grande idée, ils se meuvent dans un mondesupérieur, ils ne connaissent ni nos petites lâchetés, ni nos compromissions.

Clairvoyants, volontaires, ils vont droitau but.

Et ils sont bien servis par les circonstances exceptionnelles où ils sont placés par le destin ou se placenteux-mêmes par leur volonté.

(Et comme il voit en nous des âmes peu communes...) Exemples : On n'a pas tous lesjours l'occasion de combattre le frère d'une femme et l'amant d'une sœur...

le père de sa fiancée..

Même au IIIesiècle, renverser les idoles n'était pas si commun.

L'acte de Polyeucte pouvait paraître imprudent et téméraire.l'Eglise le défendait. II.

Cependant le théâtre de Corneille est sain et fortifiant, car la morale ne se maintient que par les héros. 1.

Les héros nous donnent de l'estime pour nous-mêmes, ils nous rendent fiers d'être hommes, car nous savons quenous sommée de leur race et que ce qu'ils ont fait, nous serions, si nous le voulions, capables de le faire nous-mêmes.

Au con traire la faiblesse des autres excuse notre lâcheté.

(Cf.

effet moral de Corneille et de Racine.)2.

Ils nous convainquent de notre liberté et nous montrent comment nous pouvons rester maîtres de nous-mêmes.Pour être libre, il faut se croire libre.

Et s'il est vrai que la vie est un combat, c'est tous les jours que nous avonsbesoin de nous croire libres.3.

Enfin les héros nous apprennent à nous surpasser.

En morale il faut viser plus haut que le but que l'on veutatteindre.

Or le théâtre de Corneille nous arrache à nos petites misères, il nous met devant un idéal d'honneur, devertu, d'héroïsme que nous n'atteindrons peut-être pas, mais qui nous éclaire et nous facilite l'accomplissement dudevoir quotidien.

Il nous apprend qu'il est des choses que nous devons savoir préférer à nos plaisirs, à la satisfactionde nos passions, et même à nos sentiments les plus légitimes.

Il nous montre à quelles conditions la vie mérite d'êtrevécue. Tel est le profit que l'on peut tirer de Corneille et voilà comment il faut le lire.

Ne lui reprochons donc pas ce qui faitjustement sa gloire.

Assez d'autres nous tiennent les yeux fixés sur nos faiblesses, la tyrannie de nos instincts.

Luinous élève et nous fortifie.. »

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