Remembrement

« 1 / 2 1eo Remembrement 1 Mené depuis plus de vingt-cinq ans en France, le remembrement a entrainé de si grandes modHicatlons de la physionomie des campagnes que les défenseurs et les spécialistes de la nature, par leurs protestations et leurs travaux, ont amené les pouvoirs publics à considérer l'opération sous un jour nouveau : la terre n'appartient pas seulement à l'agriculture et aux propriétaires des sols.

Ses paysages constituent un patrimoine culturel national dont la sauvegarde importe à tous.

2 Le remembrement vise à redistribuer rationnellement la propriété rurale.

Il a commencé en France avec la Révo­ lution de 1789 et n'a guère cessé depuis, avec plus ou moins d'ampleur.

Celui qui s'effectue depuis la seconde guerre mondiale, sous la responsabilité du ministère de l'Agriculture, avait porté sur 10 millions d'hectares en 1978.

Restent 8 millions à traiter d'ici à la fin du siècle, mais dans l'optique de la loi de protection de la nature de 1976, associant remembrement et aménagement rural.

3 Les moyens techniques actuels ont opéré en deux décennies plus de bouleversements que les initiatives paysannes en deux siècles.

Les dommages, moins visibles dans les régions à champa ouverts (Beauce, Brie), ont été sensibles dès que le remembrement s'est attaqué aux pays de bocage de l'Ouest et du Centre : destruction dea hales, arasement dea talus (30 000 km dans le Finistère, l'équiva­ lent d'une forêt de 30 000 hectares), recalibrage des ruis­ seaux, disparition des chemins creux au profit de voies dégagées, etc.

Ces travaux ont des conséquences multi­ ples, mal connues, aujourd'hui .officiellement à l'étude à l'Institut national de recherche agronomique (INRA).

4 ou point de vue économique, les haies, les talus plantés accusés d'entraver la circulation des machines présentent des aspects positifs.

En protégeant le sol contre l'érosion, en .déterminant la formation de microclimats, ils favorisent 2 / 2. »