RELIGION: Zen
Publié le 16/05/2020
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RELIGION: Z en
Ecole bouddhiste qui s'est développée en Chine puis au Japon, et qui est le résultat de la fusion entre la forme Mahayana du bouddhisme, originaire d'Inde,et la philosophie chinoise du taoïsme.
Zen et tch'an sont respectivement les deux façons japonaises et chinoises de prononcer le terme sanscrit "dhyana",qui désigne un état d'esprit équivalent à la contemplation ou la méditation, bien qu'il n'ait pas la connotation passive et statique que ces mots impliquentsouvent.
Dhyana dénote spécifiquement l'état de conscience du Bouddha, dont l'esprit n'est pas encombré de l'hypothèse que l'individualité distincte desoi-même et des autres choses, est réelle.
Toutes les écoles du bouddhisme professent que la séparation des choses n'existe que par la relation qu'ellesont les unes avec les autres; cette relativité des individus est appelée le vide (sunyaka), qui ne signifie pas que le monde n'est rien en réalité mais que lanature ne peut pas être appréhendée par un système de définition immuable ou par une classification.
La réalité est dans cette "identité" (pali ta-thata) de lanature, ou le monde "tel qu'il est", en dehors de toute pensée spécifique sur le sujet.
Doctrines et pratiques:
Le zen est la manière chinoise spécifique d'accomplir l'objectif bouddhiste qui est de réussir à voir le monde tel qu'il est, c'est-à-dire avec un esprit quin'est pas encombré de pensées et de sentiments (trishna).
Cette attitude est appelée le "non-esprit", un état de conscience au travers duquel les penséesse déplacent sans laisser de traces.
Contrairement aux autres formes du bouddhisme, le zen maintient qu'une telle liberté d'esprit ne peut pas être atteintepar une pratique régulière, mais qu'elle doit venir d'une vision interne directe et immédiate (en chinois "tun wu", en japonais "satori").
Ainsi, le zenabandonne la théorisation et les systèmes d'exercices spirituels; le disciple communique sa vision de la vérité en désignant simplement un objet traduisantle phénomène.
Ses disciples répondent à toutes les questions philosophiques et religieuses par des mots et des actions non symboliques; la réponse estl'action telle qu'elle est et non ce qu'elle représente.
La réponse du maître zen Yao-shan est typique quand on lui demande "quel est le chemin (du zen)?", ilrépond, "un nuage dans le ciel et de l'eau dans la jarre!".
Les étudiants zen se préparent à être réceptifs à de telles réponses en s'asseyant pour méditer (enjaponais "za-zen") et ils observent simplement, sans commentaires mentaux, tout ce qui
peut arriver.
Sectes:
Les deux principales sectes du zen sont Rinzai zen et Soto zen.
Le Soto semble mettre plus d'emphase sur la discipline du Za-zen, alors que la Secte Rinzaiutilise les problèmes de méditation (en japonais "koan") fondés sur les dialogues (en japonais "mondo") comme dans l'exemple précédent, entre les vieuxmaîtres et leurs étudiants.
On attend des étudiants qu'ils présentent à leur professeur la manière dont ils ont compris un incident, en utilisant une formedirecte non verbale (en pointant du doigt par exemple), et ce au cours d'entretien appelé en japonais "sanzen".
Influence sur l'art et l'artisanat:
Le zen est étudié normalement dans des communautés semi-monastiques dans lesquelles les laïcs ne sont admis que pour des périodes limitées.Cependant, le monastère zen est plus strictement une école de formation combinant la méditation, avec une dose considérable de travail manuel.
Lesétudiants de ces écoles prêtent une attention toute particulière aux arts et à l'artisanat, notamment la peinture, la calligraphie, le jardinage, l'architecture età la séance très cérémonieuse du thé.
Au Japon, l'art de l'escrime, du tir à l'arc et du jujitsu sont aussi pratiqués.
Le zen a eu une influence très forte sur lesarts et l'artisanat de l'Extrême-Orient, car sa vision est en connexion avec l'action plutôt qu'avec la théorie et avec une vision directe sur la nature plutôtqu'une interprétation.
Selon le zen, l'esprit sert simplement de vitrine plutôt que de réflecteur; l'esprit devrait donner une vision immédiate plutôt qu'uneinterprétation du monde.
Toutes les
théories sur la nature et la réalité sont considérées comme interférant avec cette vision directe.
De ce fait, le zen montre son prolongement avec l'idéeoriginale du philosophe et fondateur indien du bouddhisme, Gautama Bouddha, qui dit que la souffrance est le résultat du désir d'appréhension.
En effet,l'esprit et les sentiments frustrent leur propre fonctionnement quand ils s'accrochent délibérément au monde de l'expérience.
Ainsi, le sujet central de lapeinture religieuse zen est fait de formes naturelles, comme les oiseaux, les herbes, les rochers et les montagnes, présentés simplement comme desimages, dans un style qui combine un maximum de technique avec un minimum de préparation et de délibération.
Un tel art évite l'iconographie (illustrationou représentation par des moyens visuels, comme les portraits) et exprime plus un type d'expérience que des idées fondées sur l'expérience, car le zenn'est engagé dans aucun système de doctrine ou de croyance.
Histoire:
Selon la tradition, le zen fût introduit en Chine en 520 par le moine bouddhiste indien Bodhidharma (né vers 470, mort en 543).
Les plus importantes figuresdu développement du zen à ses débuts sont Hui-Neng (né en 638, mort en 713), Teshan (né en 780, mort en 865) et Lin-C hi (mort en 867).
La peinturechinoise à l'encre noire durant la dynastie Sung (960-1280) est devenue une des plus belles expressions artistiques de l'école zen.
Les deux principalessectes zen furent importées au Japon par des Japonais qui avaient étudié en Chine.
Le moine Bouddhiste Eisai (né en 1141, mort en 1215) introduisit leRinzai zen en 1191 et le moine Bouddhiste Dogen (né en 1200, mort en 1253) introduisit le Soto zen en 1227.
Les deux sectes continuent de prospérer auJapon.
Avec le développement du zen au Japon, des peintres comme Sesson Shukei (né en 1504, mort en 1589) et Jasoku (né en 1452, mort en 1484)expriment la vision zen de la nature directement dans leur travail.
Sous l'influence zen, les Japonais conduisent l'art cérémonieux de boire le thé à un hautdegré de raffinement et développe aussi un type particulier de poésie, la forme en vers courts connue sous le nom de haïku.
L'intérêt occidental pour le zendate de la publication du premier manuel en anglais qui fait autorité en la matière, "Essais sur le Bouddhisme zen" par le maître Japonais Daisetz T.
Suzuki(né en 1870, mort en 1966).
Après la Seconde Guerre mondiale et l'occupation du Japon, un grand intérêt pour le zen s'est développé en Europe et auxEtats-Unis, tout spécialement parmi les artistes, les philosophes et les psychologues.
Les peintres et les sculpteurs non-figuratifs et abstraits avaient uneattirance toute particulière pour le zen.
Les philosophes ont noté des similitudes avec la pensée du philosophe autrichien Ludwig
Wittgenstein, avec la théorie des sémantiques générales du scientifique et écrivain A méricain Alfred Korzybski et, d'une certaine manière, avecl'existentialisme du philosophe allemand Martin Heidegger..
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