religieuse, peinture1PRÉSENTATIONreligieuse, peinture, en peinture, terme désignant les oeuvres qui illustrent des épisodes relatifs à la vie des divinités et des figures saintes.
Publié le 18/05/2020
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1 PRÉSENTATION
religieuse, peinture , en peinture, terme désignant les œuvres qui illustrent des épisodes relatifs à la vie des divinités et des figures saintes.
Dans la tradition chrétienne, les sujets peints (avec toute leur symbolique) sont issus de l’Ancien ou du Nouveau Testament.
2 LES PRÉMICES DE LA PEINTURE RELIGIEUSE
Les peintures d’inspiration religieuse existent dans de nombreuses cultures.
Dans l’Antiquité égyptienne, les dieux font l’objet de représentations ornant les parois des édifices religieux ou l’intérieur des sarcophages, tandis que chez les Grecs anciens,
leurs histoires inspirent la réalisation de scènes destinées au décor de vases.
Les Romains anciens décorent de sujets religieux les parois de leurs villas, comme en témoignent les fresques de la villa des Mystères à Pompéi ( voir peinture
mythologique).
Les tout premiers sujets d’inspiration chrétienne apparaissent quant à eux dans les fresques de l’époque paléochrétienne, dès le IIIe siècle de notre ère.
Les plus anciens exemples sont répertoriés à Doura-Europos et à Rome, dans les catacombes de
Domitille.
Parmi les sujets illustrés, on compte les figures d’Adam et Ève, le thème du Bon Pasteur, des scènes de baptême ou la représentation du poisson, symbole de Jésus.
Dans l’art de l’islam, il est interdit de représenter la figure d’Allah, voire celle du prophète Mahomet.
Aussi s’est-il développé un véritable art de la calligraphie autour du message divin.
3 L’ÂGE D’OR DE LA PEINTURE RELIGIEUSE
3. 1 Variété des supports
3.1. 1 L’art de la fresque
Support initial de l’expression artistique du sentiment religieux dans l’art chrétien d’Occident, la fresque demeure un support privilégié par les artistes durant de nombreux siècles.
L’art roman est riche d’exemples dans lesquels leur virtuosité s’affirme.
Parmi les thèmes illustrés, qui ornent parois et voûtes des églises, on peut citer les représentations de scènes de l’Apocalypse (cycle de l’abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire, XIe siècle) ou du Jugement dernier (église de Galliano, Italie, v.
1000).
La fin
du XIe siècle et le XIIe siècle sont marqués en France par d’illustres exemples, dont celui des fresques de l’abbaye bénédictine de Saint-Savin où sont réalisées, vers 1100, les scènes de l’histoire de Joseph, du cycle de la Passion et de la Résurrection
du Christ.
Le style, harmonieux, est marqué par l’attention portée aux contrastes colorés.
Les scènes ainsi représentées constituent un message d’éducation religieuse accessible à l’ensemble des fidèles.
À la même époque, les réalisations italiennes portent pour leur part la marque d’une influence de l’art byzantin.
L’art de la fresque connaît son apogée à Byzance entre le milieu du XIIIe siècle et le milieu du XVe siècle, époque où la peinture murale
vient prendre la suite de la mosaïque (support particulièrement onéreux) dans l’ornementation des églises.
À cette période, les personnages quittent les attitudes hiératiques caractéristiques des premiers développements de la production byzantine.
Réalisée vers 1310 dans l’église Saint-Sauveur-in-Chora d’Istanbul, la Descente du Christ aux limbes offre un exemple de l’évolution décisive du style byzantin marquée par l’individualisation des visages et l’effort apporté à la composition de la scène.
En Italie, l’art de la fresque religieuse connaît une évolution majeure sous l’impulsion de Giotto.
L’intégration dans le cadre d’éléments architecturaux, l’effort de représentation spatiale réaliste et l’attention neuve portée à la représentation des
animaux et des détails du paysage font pénétrer la scène religieuse dans un univers qui se rapproche de celui des hommes (fresques de la chapelle Scrovegni, Padoue, vers 1302-1305).
3.1. 2 L’enluminure
Destiné à un public plus restreint, l’art de l’illustration de livres religieux apparaît dès le Ve siècle dans l’Occident chrétien.
À partir du siècle suivant, l’une des représentations les plus courantes est celle de l’évangéliste occupé à rédiger ses écrits
(Évangiles de Saint Augustin, fin du VIe siècle, Corpus Christi College, Cambridge) mais d’autres thèmes sont également représentés ( Vierge à l’Enfant, Livre de Kells, v.
800, Trinity College, Dublin).
Il est à noter que des exemples de manuscrits
enluminés existent également à cette époque dans les développements de l’art byzantin, où la tendance est alors à l’abstraction dans la représentation des personnages, toute tentative de réalisme formel devant être évitée.
Les développements de l’art de l’enluminure s’enrichissent de plusieurs chefs-d’œuvre à l’époque gothique : le Psautier de la reine Ingeburge (v.
1200, musée Condé, Chantilly), richement coloré et peuplé de personnages vêtus de drapés d’une grande
souplesse, ou le Psautier de Blanche de Castille (début du XIIIe siècle, bibliothèque de l’Arsenal, Paris) dont les compositions s’inspirent des motifs des vitraux d’église, autre support artistique majeur de l’expression du sentiment religieux à cette
époque.
3.1. 3 Les panneaux peints
La représentation d’images religieuses sur des panneaux de bois marque une évolution capitale dans l’art chrétien.
Au sein de l’Église chrétienne d’Orient, cette transition est précoce et donne naissance dès le IIIe siècle à l’art des icônes, images
servant de support à la vénération des figures du Christ, de la Vierge et des saints.
Cette tradition se développe dans les pays de tradition orthodoxe (tels la Russie et la Grèce) et, résistant aux vagues d’iconoclasme, connaît un véritable âge d’or
jusqu’au XVe siècle.
Cette tradition picturale est à relier à la pratique d’une dévotion personnelle et intimiste.
Dans l’art chrétien occidental, il faut attendre les environs du XIIIe siècle pour voir s’opérer un changement de support vers le bois peint.
Les premiers exemples de cette transition sont constitués par la réalisation d’une part de crucifix peints ( Crucifix
de Cimabue, v.
1268, église San Domenico, Arezzo) et d’autre part de figures de Vierge à l’Enfant entourées de saints, qui fleurissent plus précisément dans l’art italien.
De nombreux panneaux de bois peints ornés de fonds dorés présentent ainsi,
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