RELATION SEMANTIQUE
Publié le 06/02/2024
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LES RELATIONS
SEMANTIQUES
Plan :
01
Introduction
04
exercices
02
03
05
06
Relations semantiques Relations semantiques
hierarchie
d equivalence
importance
Conclusion
INTRODUCTION :
Les relations sémantiques sont les liens invisibles entre les mots qui les connectent en fonction de leur
signification.
Elles sont comme des fils subtils qui relient les idées et les concepts exprimés par les mots,
créant un réseau complexe de sens au sein d'une langue.
L’étude des relations sémantiques pour le sémanticien toutefois ne se recommande pas seulement par
leur intérêt pratique ou pédagogique.
Elle présente à ses yeux un intérêt cognitif fondamental celui
d’éclaire l’intercompréhension linguistique.
En effet, nous pourrons donc définir la sémantique comme :
«Des relations sens privilégies entre les mots ou les expressions d’une langue, relations sans
correspondance nécessaire sur le plan de la forme phonétique et qu'il semble nécessaire de postuler dans
le savoir des locuteurs de cette langue à un moment donné pour rendre compte de leur
intercompréhension réciproque.»
Selon cette définition, nous trouvons que les relations sémantiques peuvent correspondre à des relations
entre des mots ou expressions différents d’un même mot ou d’une même expression.
Les relations sémantiques entre les unités lexicales structurent le lexique
sur le plan paradigmatique.
Elles sont de deux types :
- Relations hiérarchiques et d’inclusion lorsqu’elles concernent des unités
qui n’ont pas le même rang (hyponymes et hyperonymes, relation
partie-tout) ;
-
Relations d’équivalence et d’opposition lorsqu’elles concernent des
unités de même rang (synonymes, antonymes)[1].
-
Relations de hiérarchie
et d’inclusion
1) L’hyponymie et l’hyperonymie
La relation d’hyponymie est une relation hiérarchique qui unit un mot spécifique
(sous-ordonné), l’hyponyme, à un autre plus général (superordonné) nommé
l’hyperonyme.
Ainsi, tulipe est l’hyponyme de fleur et fleur est l’hyperonyme de
tulipe.
● Les co-hyponymes ont le même hyperonyme ; ex : tulipe, jonquille, lys
sont des co-hyponymes qui ont le même hyperonyme fleur).
Le rapport qui lie un hyponyme (tulipe) à un hyperonyme (fleur) est un rapport
d’inclusion.
Certains mots sont tour à tour hyponyme et hyperonyme : manteau, par exemple,
est l’hyperonyme de redingote et l’hyponyme de vêtement.[2]
LA CO-HYPONYMIE
La relation où deux termes possèdent le
même hyperonyme
arbre hyponymique
UN EXEMPLE
D'HYPONYMIE
2) La relation partie-tout (méronyme / holonyme)
La relation partie-tout est une relation hiérarchique qui existe entre un couple de
termes dont l’un dénote une partie et l’autre dénote le tout (relatif à cette partie);
ex : guidon/bicyclette ; poignée/valise ; bras/corps ; ongle/doigt, porte/maison ;
voile/bateau.
Guidon est une partie de bicyclette ou le méronyme (nom de la partie) de
bicyclette ; inversement, bicyclette désigne le tout ou l’holonyme (nom du tout)
de guidon.
Les méronymes présentent quelques similitudes avec les hyponymes.
Ils sont
une composante de sens relationnel qui exige leur liaison à un autre terme :
tandis qu’un N hyponyme est une sorte de N hyperonyme (une tulipe est une
sorte de fleur), un N méronyme est une partie de N holonyme.
La relation de dépendance est orientée et récurrente, comme l’illustrent ces deux
séries méronymiques : ongle est une partie de doigt, doigt est une partie de main,
main est une partie de bras, bras est une partie du corps humain
La relation partie-tout exprime une appartenance que l’on peut paraphraser avec
le verbe avoir.
Le guidon est une partie de la bicyclette se convertit en « La bicyclette a un guidon.
L’holonyme domine le méronyme en position d’objet ;
alors que dans la relation hyponymique liée à l’opération d’inclusion,
l’hyponyme est dominé par un nom attribut : La tulipe est une fleur.
Contrairement à l’hyperonyme qui impose ses propriétés à ses hyponymes, les
propriétés du tout (holonyme) ne sont pas obligatoirement transmises à ses
parties (méronymes).
Les co-hyponymes de fleur : tulipes, œillets, etc.
possèdent les propriétés de la classe fleur
(pétales, parfum, etc.) mais les méronymes de bicyclette comme guidon, roues n’ont pas en
commun les propriétés de la classe bicyclette
Exercice
Ces paires de mots entretiennent une relation hiérarchique.
Dites
laquelle et justifiez votre réponse en appliquant les tests qui permettent de
les distinguer.
c) baignoire - salle de bain :
a) volant – voiture :
relation partie/tout.
relation partie/tout.
Baignoire: partie (méronyme).
Volant : partie (méronyme).
Salle de bain : tout (holonyme).
Voiture : tout (holonyme).
Tests :
Tests :
La Baignoire est une partie de la salle
Le volant est une partie de la voiture.
de bain.
La voiture a un volant.
La salle de bain a une baignoire.
b) chat – mammifère :
d) sapin – arbre :
relation d’hyponymie.
relation d’hyponymie.
Chat : hyponyme.
Sapin : hyponyme.
Mammifère : hyperonyme.
Arbre : hyperonyme.
Tests :
Tests :
Le chat est une sorte de mammifère.
Le sapin est une sorte d’arbre.
Le chat est un mammifère.
Le sapin est un arbre.
Relations d’équivalence/opposition
a- Synonymie
La synonymie désigne une relation d’équivalence sémantique entre deux mots ou
deux expressions qui ont le même sens ou des sens très voisins (parasynonyme).
Les synonymes ont un même signifié (sens) et des signifiants (formes) différents.
Autrement dit, lorsqu'un mot peut être remplacé par un autre mot sans que le
sens initial de la phrase ne soit modifié, alors ces deux mots sont des synonymes.
Je demande une permission = Je demande une autorisation.
Comme on peut le voir dans l’exemple ci-dessus, on établit la synonymie par une
procédure de substitution.
La synonymie n’est pas à proprement parler une identité de sens.
Les
synonymes absolus sont très rares.
exemples : vélo et bicyclette ; automobile et
voiture.
La synonymie lexicale est avant tout une synonymie approximative, c’est
pourquoi on parle plutôt de parasynonymie
La synonymie doit être envisagée dans ses rapports avec la polysémie.
Lorsque
des synonymes concernent des unités polysémiques, la synonymie ne porte que
sur une acception.
Ainsi le mot sommet commute avec cime dans les exemples :
le sommet d’un arbre, la cime d’un arbre (« endroit le plus élevé d’un objet
vertical ») mais non pas dans l’exemple : il est au sommet de sa carrière où
sommet (ayant le sens de « point le plus élevé ») aura pour synonyme apogée.
La différence de synonymes peut renvoyer à différents aspects de la variation
lexicale : variations diachroniques: Cela concerne les variations dans le temps.
Par exemple, le mot "char"
était utilisé pour désigner une voiture autrefois, mais aujourd'hui, il est moins couramment utilisé dans ce
sens.
On utilise plutôt des mots comme "voiture" ou "véhicule".)
variations géographiques: Les variations régionales peuvent modifier l'usage des synonymes.
Par exemple,
en France, on peut utiliser "baguette" ou "pain" pour désigner le même type de pain, mais dans d'autres
pays francophones, le terme utilisé peut être différent.)
variations liées aux registres de la langue: (familier ou populaire, standard, littéraire, argot),
(Familier ou populaire : "Bouffer" (familier) pour "manger" (standard).
Standard : "Commencer" (standard) pour "entamer" (peut être perçu comme moins formel).
Littéraire : "Achever" (littéraire) pour "finir" (standard).
Argot : "Fric" (argot) pour "argent" (standard).
variations liées à l’opposition langue de spécialités/langue commune Par exemple, en médecine, on utilise
"cardiologue" (langage spécialisé) pour parler d'un spécialiste du cœur, mais dans la langue commune, on
peut simplement dire "docteur spécialisé dans le cœur".
variations dues aux connotations péjoratives ou d’euphémisme.
Par exemple, "vieux" peut être considéré
comme plus neutre que "âgé" qui peut sembler plus poli ou respectueux dans certaines situations.
Synonymes approx imatifs : Certains synonymes sont proches en sens mais diffèrent
dans leur manière d'être utilisés.
Par exemple, "travail" et "emploi" sont des synonymes
approximatifs, mais ils ne s'associent pas toujours de la même manière dans toutes les
phrases.
Par exemple, on peut dire "une offre d'emploi" mais pas "une offre de travail", ce
qui montre une différence dans leur manière de se combiner avec d'autres mots.
Les
synonymes ne sont donc pas nécessairement mutuellement substituables
dans tous les contextes (synonymie partielle).
Il suffit cependant que l’on puisse
facilement trouver des contextes où la substitution paraphrastique est possible
pour que le lien de synonymie soit établi.
Exercice :
Complétez le tableau ci-dessous en donnant
trois synonymes pour chaque mot proposé.
Emploi
Usage/Travail/Position
Commencer
Entamer / Débuter/amorcer
Etudier
Examiner /explorer/analyser
Progresser
S’améliorer/se développer/ avancer
Rédiger
écrire/formuler/composer
Ordinaire
Normal /commun/usuel
Finir
terminer/accomplir/achever
S'entraîner
Rouler/trainer/charrier
Alternative
Choix/variation/passage
b- Antonymie
Les antonymes sont définis comme des mots de sens contraire.
Cependant,
l’antonymie implique une dimension de ressemblance entre les termes ; ex: frère
et sœur partagent les sèmes /être humain/, /né des mêmes parents/ et s’opposent
par le trait / relatif au sexe/.
Ainsi, la relation d’antonymie unit deux mots de même catégorie grammaticale
ayant une partie de leur sémème en commun.
La notion d’antonymie recouvre différents types d’opposions ; on en distingue trois sur la
base de critères logiques.
1) Antonymes contradictoires ou complémentaires :
Ils sont en relation de disjonction exclusive : la négation de l’un des mots
entraine l’assertion de l’autre, les deux mots ne peuvent pas être niés
simultanément.
Soit le couple de mots vivant/mort.
La proposition x n’est pas
vivant implique que x est mort ; la proposition x est mort implique....
»
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